Mercredi 26 novembre 2025 Bonjour,La notion de «cordon sanitaire», censé tenir l’extrême droite à l’écart des majorités politiques, serait-elle en train de définitivement voler en éclats? Le 13 novembre dernier, le PPE, parti de droite majoritaire dans l’hémicycle, s’est allié à l’extrême droite de l’échiquier politique. A Lausanne, la polémique se poursuit à la Fédération internationale de gymnastique. Une enquête ouverte à la suite des révélations du Temps ce printemps, confirme les graves dysfonctionnements de l’organisation. Au bout de cette édition, retrouvez la véritable histoire derrière le personnage de Betty Bossi. Spoiler: elle est plus féministe qu’on ne l’imagine. 📍A la une: Le «cordon sanitaire» s’effiloche sérieusement NICOLAS TUCAT / AFP Pourquoi c’est important. Un cap a été franchi. Le 13 novembre, le Parti populaire européen (PPE, 188 sièges), de centre droit, s’est appuyé sur le soutien de groupes d’extrême droite pour faire adopter Omnibus 1, un paquet législatif majeur au Parlement européen, qui, remanié, minimise notamment les obligations environnementales et le devoir de vigilance des entreprises. Un vote adopté par 60% des eurodéputés très vite qualifié d’«historique» et qui n’est pas passé inaperçu. Tour d’horizon européen. Le FPÖ en Autriche comme l’AfD en Allemagne restent pour l’instant loin du pouvoir, malgré des résultats record aux dernières élections. En France, le «front républicain» s’étiole: pour la première fois, un texte du RN a été adopté grâce à la droite traditionnelle. Lire l’article L’exemple italien ou l’extrême droite qui s’ignore. Dans la Péninsule, nul besoin de cordon sanitaire autour d’une coalition au pouvoir toujours décrite comme de «centre droit», malgré ses racines post-fascistes. Une normalisation héritée de trente ans de berlusconisme et de l’absence de travail de mémoire. Lire l’analyse Dangereuse tentation. A travers l’Europe, les partis de la droite classique se disent de plus en plus prêts à composer avec les partis d’extrême droite, faute de réponse politique adéquate. Même si l’Italie et l’Autriche sont déjà familières de cette pratique, un tel choix menace non seulement la crédibilité de la droite, mais aussi la démocratie en tant que telle, estime notre journaliste Stéphane Bussard. Lire son éditorial |
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