Sous l'égide d'un régime communiste depuis la révolution de 1959, Cuba, île jadis prospère, se retrouve noyée dans une pauvreté totale. L'ouragan Melissa et l'épidémie de dengue sont les derniers fléaux frappant une nation à l'agonie. Privés de toit, de nourriture, de médicaments, les Cubains peinent à croire à un changement de système. « Très peu de gens parviennent à s'en remettre après un ouragan […]. Parfois, Fidel Castro passait par certains des endroits les plus dévastés, il soulevait quelque gamin qui n'avait pas dormi, répétant que ces cyclones n'étaient pas des tragédies humaines, mais des batailles à mener ensemble. C'est maintenant l'épouse du président Miguel Diaz Canel qui dit que l'ouragan n'est pas plus fort que la volonté de ce peuple. Mais le peuple est épuisé, comme si le plus grand ouragan, le système, était indissoluble... Noris, la vieille dame au rire enjoué, n'a pas attendu Melissa (le cyclone) pour cuisiner avec du bois et dormir sans matelas. Le paysan édenté marche dans la boue car il a toujours eu un sol en terre ; autant de familles abritées en urgence n'avaient pas un endroit décent où vivre. L'ONU affirme que 3,5 millions de personnes ont été touchées par la tornade, mais en réalité il y a beaucoup plus de monde qui passe l'année à y survivre », écrit Carla Gloria Colomé, émigrée à Miami, dans les colonnes d'« El País ». Pourtant, avant l'arrivée du clan Castro au pouvoir, l'île avait pris le chemin de la prospérité. Les faits sont têtus : - Cuba fut le premier pays hispanophone à disposer d'un chemin de fer (1837), avant même le colon espagnol.
- En 1925, Cuba produisait plus de 5 millions de tonnes de sucre par an, soit un tiers des exportations mondiales, contre à peine 150 000 aujourd'hui.
- L'île fut l'un des premiers pays latino-américains à instaurer la journée ouvrée de 8h et un salaire minimum pour les travailleurs, en 1934.
- En 1958, elle avait le 2e meilleur taux d'alphabétisation derrière l'Argentine (ONU, 1957) et le taux le plus bas de mortalité infantile en Amérique latine, le 13e au monde.
- Les habitants consommaient 2 730 calories / jour en moyenne en 1949. Aujourd'hui, ce chiffre est en berne et le département d'agriculture américain note que près de 15 % de la population est sous-al…
Martin Dousse
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