Lorsqu’il a fait tapis fin août avec l’annonce du vote de confiance le 8 septembre à grand renfort de discours catastrophistes sur la dette et le déficit, le premier ministre l’a assuré : « il n’y a pas d’autre méthode » que la sienne. Soit un giga plan d’austérité à 44 milliards d’euros. À la clé, outre la suppression des deux jours fériés sur lesquels il se dit prêt à revenir, une nouvelle réduction des droits des chômeurs, le gel des pensions et des prestations sociales, la baisse du remboursement des soins, la suppression de 3 000 postes de fonctionnaires (alors qu’il manque au bas mot déjà 2 500 profs en cette rentrée)…
Une liste bien longue et pourtant non exhaustive de sacrifices exigés des Français dont le locataire de Matignon assure, donc, qu’elle est le seul chemin vers le salut. Et pourtant de l’autre côté des Pyrénées, le gouvernement de gauche en Espagne montre bel et bien qu’une autre voie est possible. Hausse du Smic, sécurité de l’emploi, régulations de l’État… ont conduit à un « cercle vertueux » bénéfique à la population comme à l’économie du pays, explique le député de Sumar Manuel Lago dans nos colonnes ce matin.
En réalité, n’en déplaise à François Bayrou « la question à poser » n’est pas tant - contrairement à ce qu’il prétend - « est-ce qu’on veut en sortir ou pas ? » Mais comment ? En préservant les intérêts de quelques amis fortunés ou du plus grand nombre ?
Retrouvez également sur l’Humanite.fr les autres infos qui font l’actu ce jeudi. À commencer par le déraillement d’un funiculaire à Lisbonne qui a fait 15 morts, l’enquête du Snes-FSU qui montre le manque d’au moins un personnel dans trois quarts des collèges et lycées, ou encore l’arrestation du maire de Hébron en Cisjordanie occupée…
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