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Le ministre iranien des Affaires étrangères annonce des dégâts importants sur les sites nucléaires
La traque des espions du Mossad par l'Iran, François Bayrou et la retraite, l'UE prolonge les sanctions contre la Russie, mise en examen de deux commissaires dans la disparition de 400 kg de cocaïne.
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Le ministre iranien des Affaires étrangères annonce des dégâts importants sur les sites nucléaires
Le ministre iranien des Affaires étrangères, Abbas Araghchi, a qualifié "d'importants" les dégâts causés aux installations nucléaires de son pays par la guerre de 12 jours avec Israël. "Les experts de l'Organisation de l'énergie atomique iranienne procèdent actuellement à une évaluation détaillée des dégâts", a-t-il annoncé à la télévision publique, ajoutant que "la discussion pour exiger des dommages" figurait désormais en bonne place dans l'agenda de son gouvernement.
Lors de sa première déclaration depuis l’entrée en vigueur du cessez-le-feu, Ali Khamenei avait tenu un autre discours, affirmant que les frappes américaines n’étaient "nullement importantes" et promettant une riposte sur les bases américaines au Moyen-Orient en cas de nouvelle attaque des Etats-Unis.
De son côté, Donald Trump a affirmé à plusieurs reprises que les frappes aériennes lancées par les Etats-Unis avaient totalement détruit les principales installations nucléaires iraniennes.
Alors que l'Agence internationale de l'énergie atomique a demandé un accès aux sites iraniens pour mener sa propre évaluation des dommages, Abbas Araghchi a déclaré que son gouvernement était engagé par l'adoption d'une loi suspendant la coopération avec cette agence de l’ONU.
La traque des espions du Mossad menée par le régime iranien
L'Iran a annoncé avoir exécuté trois hommes accusés d'être des espions à la solde d'Israël, la République islamique ayant accru sa traque de potentiels agents travaillant pour l'Etat hébreu. En effet, le conflit entre les deux pays a montré comment le Mossad, service de renseignement israélien, est parvenu à infiltrer l’Iran, obtenant des informations sur la localisation de plusieurs hauts responsables et participant depuis le territoire iranien à l'offensive lancée le 13 juin par Benyamin Nétanyahou.
Selon le pouvoir judiciaire iranien, "Idris Ali, Azad Shojai et Rasoul Ahmad ont tenté d'importer de l'équipement pour mener des assassinats dans le pays et ont été arrêtés et jugés pour coopération en faveur d’Israël".
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Accusé d'avoir collaboré avec la chaîne de télévision en persan Iran International, Mohammad-Amin Mahdavi Shayesteh a été pendu en raison de liens avec le Mossad. Les autorités iraniennes estiment que ce média, dont le siège se trouve à Londres et qui critique régulièrement le régime des mollahs, est lié à Israël. La veille, le pouvoir judiciaire iranien avait annoncé avoir exécuté Majid Mosayebi, accusé d'avoir fourni des "informations sensibles au Mossad".
Aux exécutions s'ajoute la multiplication des arrestations depuis le début des hostilités entre l'Iran et l'Etat hébreu, avec plus de 700 personnes interpellées en douze jours. Les Gardiens de la Révolution ont par ailleurs déclaré avoir arrêté des ressortissants européens, également accusés d'espionnage au profit d'Israël.
Une vingtaine d'Occidentaux sont actuellement détenus en Iran. Parmi eux, le couple de Français Cécile Kohler et Jacques Paris, accusés d'espionnage et emprisonnés depuis plus de trois ans sans procès.
Le Parlement iranien a adopté un projet de loi pour "intensifier la punition de l'espionnage et des collaborateurs avec le régime sioniste et les gouvernements hostiles". Le texte prévoit que toute "activité de renseignement, d'espionnage ou action pratique", en faveur d'Israël, des Etats-Unis ou d'un autre pays, puisse être assimilée à un cas de "corruption sur Terre", un crime passible de la peine de mort.
François Bayrou défend sa méthode sur les retraites
Trois jours après la séparation sans accord du conclave sur les retraites, François Bayrou a salué un travail "remarquablement utile", se disant "impressionné par les progrès" entre syndicats et patronat. Il a salué des "avancées" sur la volonté "d'améliorer sensiblement et immédiatement les retraites des femmes ayant eu des enfants" et a également fait savoir qu'un compromis avait été trouvé entre les partenaires sociaux pour diminuer l'âge de départ à taux plein de 67 ans à 66 ans et demi.
Autre avancée "décisive" aux yeux du Premier ministre : l'absence de remise en cause par les négociateurs du recul à 64 ans de l'âge légal de départ à la retraite, instauré par la loi Borne de 2023.
Sur les points en suspens, François Bayrou a jugé "à portée de main" un compromis sur le volet de la pénibilité, principal point d'achoppement entre partenaires sociaux. Le chef du gouvernement a annoncé "une démarche législative" à l'automne pour "répondre à toutes les questions posées" et, faute d'accord sur les points les plus délicats, s'est dit prêt à intégrer des "dispositions de compromis" dans le prochain budget de la Sécurité sociale.
L'Union européenne prolonge les sanctions contre la Russie
Les dirigeants des 27 pays membres de l'Union européenne, réunis en sommet à Bruxelles, ont donné leur accord pour prolonger de six mois leurs sanctions contre la Russie. L'UE a déjà adopté 17 paquets de sanctions depuis l'invasion russe de l'Ukraine, le 24 février 2022.
Les dirigeants de l'UE ont également discuté d'un 18ème paquet de sanctions, proposé il y a deux semaines par la Commission européenne, mais aucune décision n'a pu être prise en raison d'un veto de la Slovaquie. Le Premier ministre slovaque Robert Fico l'utilise pour faire pression sur la Commission européenne afin qu'elle lui garantisse son approvisionnement en gaz, au moment où l'UE cherche à interrompre totalement ses importations de gaz russe d'ici 2027.
Dans le cadre de ce 18ème train de sanctions, l'Union veut ajouter 70 pétroliers fantôme à sa liste de navires déjà utilisés par Moscou, qui compte actuellement 342 noms. Les Européens veulent aussi étendre leurs sanctions aux produits raffinés issus du pétrole russe. L'UE envisage en outre d'ajouter 22 autres banques russes à sa liste d'institutions financières privées d'accès au marché international des capitaux via le système Swift. Elle veut aussi ajouter d'autres sociétés, y compris chinoises, à la liste noire de celles qui aident l'armée russe à contourner les sanctions.
Deux commissaires mis en examen dans l'enquête sur la disparition de 400 kg de cocaïne
Après avoir été placés en garde à vue, la cheffe de l'Office antistupéfiants de Marseille et son adjoint ont été mis en examen à Paris pour "complicité de faux en écriture publique par une personne dépositaire de l'autorité publique", "complicité d'atteinte à l'intimité par captation d'images et de paroles" et "violation du secret d'une enquête portant sur la criminalité organisée". Ils ont été placés sous contrôle judiciaire avec interdiction d'exercer des fonctions et missions de police judiciaire et de se rendre dans tous les locaux de police des Bouches-du-Rhône, mais aussi interdiction d'entrer en relation avec d'autres personnes apparaissant dans le dossier.
L'avocat de la cheffe de l'Office antistupéfiants de Marseille, Louis Cailliez, a fait savoir qu'elle "conteste vigoureusement toute infraction pénale de sa part et défendra son honneur et sa probité en dépit des tentatives d'instrumentalisation de ce dossier".
En avril, deux enquêteurs de l'Office antistupéfiants de Marseille avaient déjà été mis en examen, puis placés en détention provisoire, pour trafic de stupéfiants en bande organisée, blanchiment ou encore association de malfaiteurs. Puis en juin, un autre policier avait à son tour été mis en examen et placé sous contrôle judiciaire.
Car l'enquête dirigée par la juridiction nationale de lutte contre la criminalité organisée a révélé, selon le ministère public, de possibles "échanges entre des policiers et d'autres personnes, portant sur la cession d'au moins 360 kg de cocaïne, en dehors de tout contrôle hiérarchique, et sur la dissimulation des quantités réelles arrivées sur le territoire".
Les investigations initiales dans ce dossier portaient sur une arrivée de cocaïne au port de Marseille en container depuis la Colombie et à destination de la région parisienne. Sauf qu'il s'est "avéré que cette livraison a permis l'entrée sur le territoire de près de 400 kg de cocaïne. Plusieurs acteurs du dossier s'étaient par ailleurs étonnés de la difficulté avec laquelle ces stupéfiants auraient été écoulés à Marseille, laissant entendre que la surveillance policière était éventée".
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