Vous vous êtes peut-être réveillés en musique ce matin si vous avez l’habitude de vous brancher sur les ondes publiques. Et pour cause, les salariés sont en grève contre la réforme de l’audiovisuel public défendue bec et ongles par la ministre de la Culture, Rachida Dati. Après trois tentatives depuis juin 2024, la proposition de loi est examinée à partir de cet après-midi en séance à l’Assemblée nationale. L’objectif : réunir dans une même holding France Télévisions, Radio France et l’INA. Outre les mesures d’économies nuisibles à la qualité des contenus déjà expérimentées par nombre de journalistes notamment dans les antennes locales, c’est un retour aux vieilles méthodes de l’ORTF qui est redouté et dénoncé.
Car la fameuse holding aurait une seule personne à sa tête choisie par l’Arcom, dont le président est lui-même nommé… par le chef de l’État. Ou comment s’assurer de l’emprise du pouvoir. La ministre « assume sa position avec des propos dénigrants et hostiles au journalisme de l’audiovisuel public. Elle souhaite la fin du reportage, de l’investigation et veut des médias, comme ceux de Vincent Bolloré, où il n’y a ni d’enquête ni révélations sur la corruption des dirigeants politiques », résume ce matin dans nos colonnes l’historien spécialiste des médias, Alexis Lévrier. L’épisode des menaces proférées sur le plateau de « C à vous » à l’encontre des journalistes, qui l’interrogeaient sur les rémunérations qu’elle a perçues de GDF Suez lorsqu’elle était eurodéputée, est à cet égard révélateur.
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