Depuis chez moi en exil, en France, je vis au rythme d’un pays à feu et à sang. Le téléphone vissé à la main, le souffle suspendu à chaque vibration, je scrute les nouvelles venues d’Iran. Ce n’est pas seulement l’angoisse d’un exilé : c’est une terreur intime, physique, qui me pousse à me cacher au moindre bruit de moto ou d’hélicoptère. Comme si la guerre avait franchi les frontières, pour s’installer en moi. Par Ali Zare Ghanatnowi, cinéaste iranien en exil. |
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