L’heure de vérité approche dans la tentaculaire affaire du financement libyen de la campagne 2007 de Nicolas Sarkozy. Aujourd’hui commence le réquisitoire du Parquet national financier au terme de longues semaines d’audiences qui ont mis à mal la défense de l’ancien président criant d’abord au complot, puis renvoyant la responsabilité à d’autres quitte à lâcher en rase campagne deux de ses plus fidèles partisans, Claude Guéant et Brice Hortefeux qui comparaissent à ses côtés.
Celui, qui se contentait de balayer d’un « quelle indignité » les accusations qui planent contre lui, a de plus en plus de mal à faire croire que « personne n’y comprend rien » au fil des avancées de la justice. Témoignages, documents, intermédiaires, flux financiers, cadeaux, ventes de tableaux, dons mystérieux… Alors que les éléments factuels sont mis sur la table, la rhétorique victimaire bégaie. « Je sais parfaitement qu’il y a des indices graves, mais ils ne sont pas concordants », a même fini par tenter l’ex-chef d’État.
« J’espère que ce procès ouvrira les consciences », nous dit ce matin Fabrice Arfi, le journaliste de Mediapart à l’origine de l’affaire. Et il y a du pain sur la planche. Car, évidemment, la page n’a pas été tournée avec le départ de Sarkozy de l’Élysée. La France a encore dégringolé de 5 places dans le classement annuel de Transparency International sur la perception de la corruption pour atterrir à la 25e place, au même niveau que le Qatar, les Bahamas ou Taïwan et « en dessous de la moyenne des pays considérés comme des démocraties complètes »…
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