C’est une opération à double facette qui s’est déroulée à Jérusalem, hier. Côté face, une invitation inespérée en Israël pour le RN et son entreprise de « normalisation ». Son président, Jordan Bardella n’a pas boudé son plaisir, se présentant à la tribune de cette conférence censée combattre l’antisémitisme comme « meilleur bouclier pour nos compatriotes de confession juive ». Un mensonge éhonté au regard de l’histoire bien sûr - le FN ayant été notamment fondé par des Waffen SS et un Jean-Marie Le Pen dont tous les héritiers ont célébré la mémoire pas plus tard qu’en janvier. Mais aussi du présent quand toutes les études montrent que l’extrême droite reste la plus atteinte par les préjugés antisémites dont certains candidats du RN font d’ailleurs ouvertement étalage. Un mensonge d’autant plus habilement manié qu’il sert aussi à disqualifier la gauche tout en alimentant la haine islamophobe, sous couvert de lutte contre l’intégrisme.
Côté pile, une opportunité pour l’hôte, le gouvernement de Benyamin Netanyahou, à qui Donald Trump a montré la voie à suivre pour obtenir un soutien inconditionnel : se tourner vers l’internationale brune. Au-delà de Jordan Bardella et Marion Maréchal, l’eurodéputé espagnol Hermann Tertsch (Vox), lui-même fils de nazi, le Suédois Charlie Weimers, ou la Hongroise Kinga Gal, membre du Fidesz, le parti antisémite de Viktor Orban, étaient de la partie. « Merci de vous tenir aux côtés des forces de la civilisation face aux forces de la barbarie », a salué Benyamin Netanyahou, sous mandat d’arrêt de la CPI pour crimes de guerre et contre l’humanité…
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