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Le Sénat démarre aujourd’hui l’examen d’une proposition de loi visant à renforcer la lutte contre le narcotrafic, en pleine expansion et dont les habitants des quartiers populaires sont les premières victimes. En la matière, le gouvernement et les ministres de l’Intérieur successifs (de Gérald Darmanin à Bruno Retailleau) se sont fait une spécialité : multiplier les coups de menton et de communication à grand renfort de superlatifs. Las, les saisies exceptionnelles postables sur les réseaux sociaux ou les opérations « places nettes XXL » qui font la Une des JT ont fait la preuve de leurs inefficacités. Pire, la départementalisation décidée en 2024 de la Police judiciaire, par exemple, se révèle - comme redouté - carrément contre-productive.

Moyens humains et financiers pour des enquêtes qui ne se contentent pas de viser les petites mains, lutte contre le blanchiment d’argent, développement de la prévention, sortie du tout-répressif… Autant d’urgences que la gauche entend porter au parlement alors que certaines pistes débattues au palais du Luxembourg malgré leur intérêt - comme la création d’un parquet national dédié - se heurtent à une question tabou pour l’exécutif : dégager de nouvelles recettes pour alimenter le budget et répondre ainsi aux besoins des Français.

Retrouvez également sur l’Humanite.fr les autres infos qui font l’actu de ce mardi. À commencer par les nouvelles alertes aux possibles crues dans une Bretagne déjà inondée, l’arrestation et le placement en détention provisoire de deux mineurs pour le meurtre du jeune Elias, François Bayrou qui se prononce en faveur de la restriction du droit du sol à Mayotte…

Julia Hamlaoui,
cheffe de service de L'Humatinale

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Voici notre sélection d'actualités du mardi 28 janvier 2025.

Décryptage

Lutte contre le narcotrafic : pourquoi le gouvernement a tout faux

Concentrés sur des mesures visibles mais peu efficaces, obnubilés par les consommateurs et les petits trafiquants, les exécutifs qui se sont succédé depuis quinze ans ont laissé se développer un trafic devenu mafieux, aux ramifications internationales, qui brasse des milliards d’euros... Lire l'article

Entretien

Amandine Demore, maire d'Échirolles : « La lutte contre le narcotrafic revient à l’État »

La maire PCF d’Échirolles, en Isère, Amandine Demore, fait face à une recrudescence du narcotrafic dans sa commune, qui s’est traduite par la fermeture d’une cantine scolaire et d’un bâtiment d’habitation en centre-ville… Lire l'article

Décryptage

Moyens pour la police, prévention et lutte contre le blanchiment… à gauche, on souhaite une approche globale contre les narcotrafics

Les partis progressistes défendent une méthode plurielle de lutte contre les narcotrafics, en mêlant moyens supplémentaires pour la police, développement des politiques de prévention, lutte contre le blanchiment d’argent, et sortie du tout-répressif… Lire l'article

📹 Focus

Les affaires judiciaires, nouveau critère d'attribution de la Légion d'honneur ?

🔎 Tout droit vers le mur

Tout indique qu’on est déjà entré dans la zone de danger imminent, mais la majorité de droite au Sénat continue de foncer dans le mur. Elle vient ainsi d’autoriser le retour de certains pesticides néonicotinoïdes interdits en France pour satisfaire aux exigences de la FNSEA, des JA et de la Coordination rurale qui ont fait des « normes environnementales » leurs cibles privilégiées. Loin de régler le problème des plus réels des revenus paysans, cette mise à bas de toutes les protections ne sert qu’un modèle productiviste au service des plus gros, laissant tous les autres sur le carreau. Sans compter, qu’outre la santé des consommateurs, c’est celle des producteurs et la viabilité de leur outil de travail - la terre - qui sont mises en danger. Un choix d’ultra court terme pour éviter de s’attaquer au nœud du problème : les marges de la grande distribution et les traités de libre-échange.