Derrière le plan com d’Emmanuel Macron qui veut faire du Louvre sa nouvelle Notre-Dame, des pans entiers de la culture risquent l’effondrement. Devant la Joconde hier, le président a annoncé en grande pompe un plan de rénovation du musée… sur dix ans et en renvoyant en grande partie au privé son financement. Pendant ce temps, loin des caméras, les acteurs de la culture se rongent les sangs dans nombre de territoires face à une austérité sans précédent.
Un exemple ? Le festival nantais, la Folle Journée, qui s’ouvre ce mercredi 29 janvier, voit sa subvention supprimée par la très libérale présidente de région, Christelle Morançais, qui a sabré le budget culture de 70 %. Mais le réputé rendez-vous est loin d’être le seul à être frappé par la remise en cause du service public, qui s’étend bien au-delà des Pays de la Loire, de l’Île-de-France (-34 % pour le spectacle vivant) à l’Occitanie (-10 % pour les politiques culturelles)…
Sans compter qu’au niveau national la rengaine reste la même. Interpellée par quatorze organisations du spectacle vivant « en colère » après avoir validé de nouvelles coupes lors de l’examen du budget au Sénat, la ministre Rachida Dati a dit « assumer un budget d’équilibre, y compris la part d’efforts qui nous est demandée », lors de ses vœux à la presse lundi soir, se défendant de toute économie excessive. « Le combat ne va pas s’arrêter avec le budget », a-t-elle ajouté. Et pourtant c’est bien avec lui qu’il commence.
Retrouvez également sur l’Humanite.fr les autres sujets qui font l’actu ce mercredi. À commencer par la situation chaotique à Goma désormais largement aux mains du M23, l’ouverture du procès de Mickaël Falou, accusé du féminicide de Sandra Pla qui avait porté plainte contre les violences subies ou encore l’alerte de la Défenseure des droits sur les « lourdes défaillances » de l’État sur la protection de l’enfance.
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