Donald Trump, le pire contre-attaque
L’élection de Donald Trump sonne la victoire du suprémacisme blanc aux États-Unis. Dans un climat de fin du monde, ses répercussions au-delà des frontières américaines sont effarantes : elles fragilisent les démocraties, les femmes et les minorités du monde entier, tandis qu’elles confortent l’extrême droite et les dictateurs de tout poil.
Les électeurs américains ont élu, en toute connaissance de cause, celui qui se targue d’être « un putain de cinglé » et promet d’être « un dictateur le premier jour ». Celui qui, cerné par les affaires judiciaires, veut supprimer des pans entiers de la Constitution, épurer massivement l’administration, utiliser la justice pour régler ses comptes, fermer des médias et emprisonner les journalistes. Celui qui entend déporter des millions de migrant·es et qui, accusé d’agressions sexuelles, se vante d′« attraper les femmes par la chatte » en mimant des fellations.
Ils ont élu, les yeux grands ouverts, celui qui veut achever l’une des plus vieilles démocraties du monde occidental, dont les Pères fondateurs craignaient déjà qu’elle soit dynamitée de l’intérieur par un tyran. Ils l’ont fait, alors qu’ils en connaissaient le personnage et son bilan, pour l’avoir porté une première fois au pouvoir en 2016.
Comment ne pas ressentir une énorme amertume, voire une immense colère, à l’égard de ces électeurs qui détenaient le sort du monde entre leurs mains et ont cru voter pour leur porte-monnaie quand bien même Trump préconise des coupes drastiques dans les dépenses publiques ? Comment ne pas en vouloir au Parti démocrate d’avoir trop tardivement lâché Joe Biden et ignoré la misère sociale ?
Le « front républicain » contre le candidat du Parti républicain a échoué, et Trump, dont le parti s’est, par la même occasion, emparé du Sénat, a désormais les coudées franches, avec la Cour suprême à sa botte, pour mener le pays à sa perte.
Les électeurs américains ont voté, mais nous en payerons tous et toutes les conséquences. L’avalanche trumpiste va s’abattre sur le monde, comme elle l’a fait en 2016.
Le rôle de la presse indépendante n’en sera que plus essentiel. |
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