| Hadrien Mathoux Rédacteur en chef politique Ça s'agite dans la niche
Ce jeudi 31 octobre, l'Assemblée a offert aux Français une véritable galerie des horreurs du parlementarisme, à l'occasion de la « niche » du Rassemblement national. Une niche parlementaire consiste en une journée où un groupe d'opposition dispose de la maîtrise de l'ordre du jour et peut donc déposer des propositions de loi à la délibération collective.
Afin de rappeler ses ambitions sociales, mais surtout pour piéger la gauche, le RN a donc choisi de défendre l'abrogation de la réforme des retraites comme mesure phare. Afin de ne pas tomber dans le stratagème, mais surtout parce qu'elle a décidé de ne voter aucune mesure proposée par le RN même si elle l'approuve sur le fond, la gauche a laissé les centristes et la droite vider la loi de toute substance en commission parlementaire avant de s'y opposer bruyamment dans l'hémicycle. La journée s'est donc écoulée entre vociférations, accusations de social-traîtrisme ou de fascisme et récits alternatifs de députés déterminés à prouver la duplicité de leurs adversaires politiques. Disons-le tout net, ce spectacle était pathétique. Si l'Assemblée veut être considérée comme le nouveau centre névralgique de la vie politique française, ses pensionnaires devront s'astreindre à une sérieuse cure de maturité. D'autant que leur petit théâtre et leurs indignations surjouées n'intéressent en réalité pas grand monde, puisque l'immense majorité des Français ne s'astreint pas à un suivi quotidien des péripéties parlementaires. Au vu du spectacle, elle a bien raison. Twitter @hadrienmathoux
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