L’heure fatidique est arrivée aux États-Unis. Quelque 244 millions d’électeurs sont appelés aux urnes mais tout devrait se jouer dans quelques États clés seulement. Face à ce scrutin des plus incertains, l’équipe de Kamala Harris a déjà prévenu que les résultats définitifs ne seront pas connus avant « plusieurs jours ». Une tentative du camp démocrate de contrer par anticipation le plan prévu de longue date par Trump pour « semer le doute et le chaos ». L’ex-président républicain a affûté sa stratégie depuis les dernières élections et la marche de ses partisans sur le Capitole. Non content d’avoir abreuvé la campagne de « fake news », il espère, même en cas de défaite, entraîner l’Amérique dans sa réalité alternative avec le soutien d’Elon Musk et de son puissant réseau social X. Et ce au service d’un projet, lui aussi plus aiguisé et encore plus dangereux que lors de sa victoire de 2016, nous prévient ce matin Sylvie Laurent.
« Trump est désormais parfaitement préparé pour capturer l’État et mettre en place une politique réactionnaire qui n’a été qu’entrevue lors de son premier mandat », assure l’historienne, maîtresse de conférences à Sciences-po, qui pointe un fascisme s’appuyant sur la longue histoire ségrégative du capitalisme américain. Un moment potentiel de bascule pour les États-Unis dont les répercussions secourraient l’ensemble de la planète.
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