« Nous ne sommes pas en cohabitation », a reconnu Michel Barnier au 20 heures de France 2, hier soir. Ce sera donc la continuité d’une politique rejetée dans les urnes. Mais pas seulement. Avec la vague de conservateurs de tout poil qui a submergé le nouveau gouvernement - le ministre de l’Intérieur, Bruno Retailleau, en tête - ce sont aussi les rares feux progressistes du macronisme qui s’éteignent.
Le locataire de Matignon a beau tenter de donner des gages, une ribambelle de réacs - anti-mariage pour tous, anti IVG dans la Constitution… - prendra place dès cet après-midi autour de la table du Conseil des ministres. Et ils ont une cible commune : l’immigration que le chef de l’exécutif juge, lui-même, « souvent insupportable ».
Tout bénef pour le RN. Placée en position d’arbitre par Emmanuel Macron, l’extrême droite peut à la fois profiter d’une légitimation de ses positions (à l’instar de la précédente loi immigration), jouer la carte du parti « responsable » y compris sur le budget, et siffler la fin de la récré quand ça lui chante. Un triple piège face auquel la gauche organise la riposte tant à l’Assemblée que dans la rue.
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