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Répression, vaccination, signal d’alarme
La quinzaine écoulée donne une indication assez précise sur la direction empruntée par le pouvoir en vue de la réélection d’Emmanuel Macron. En réalité, tout se concentre sur le caractère répressif d’une politique qui n’a d’autre but que de préparer les sales coups que l’oligarchie a mijotés et qu’elle compte bien resservir une fois les élections présidentielles passées. Nous l’avons déjà évoqué ici à plusieurs reprises et il n’est donc pas utile de refaire un inventaire. Mentionnons juste la réforme des retraites, l’achèvement de l’éducation nationale, la mainmise sur la protection sociale pour mesurer l’ampleur de ce qui attend les Français et la nation.
Pour atteindre de tels objectifs, il faut donc le calme, l’ordre, l’assentiment, la résignation. C’est cela que veut obtenir l’exécutif, et c’est cette volonté qui permet de comprendre les dernières décisions prises, sur tous les plans.
- – La Guadeloupe d’abord.
En réponse à la question vaccinale, révélatrice du malaise social beaucoup plus profond d’une population frappée par le chômage et la misère, le pouvoir a d’abord décidé :
→ de renforcer sur place les forces de gendarmerie, envoyant d’ailleurs en urgence des bataillons spécialisés dans la lutte antiterroriste. Ce qui en passant donne une indication de la haute estime dans laquelle sont tenues les simples revendications sociales.
→ de tergiverser sur le vaccin lui-même, laissant entendre que les Guadeloupéens pourraient bénéficier de doses classiques et non ARN messager. Lesquelles, venues d’où, produites par qui ? Mystère. Et si un tel vaccin existe, pourquoi est-il absent de la liste qui concerne le continent ? Mystère encore. Des questions d’autant plus légitimes qu’on apprend en même temps que les vaccins actuels, s’ils permettent a priori d’éviter les formes les plus graves de la maladie, n’interdisent ni la contamination ni la transmission.
→ de suggérer enfin tout simplement l’abandon de la Guadeloupe à un sort qu’elle serait bien incapable d’aborder isolée à l’écart de la nation.
La Guadeloupe, c’est donc répression sur fond de mensonge.
- — La vaccination, ensuite.
Nous l’avions prédit il y a des mois, et cela arrive sur fond d’affolement général pour obtenir l’obéissance d’une population résignée.
→ C’est la troisième dose et la suppression du pass sanitaire pour les plus de 60 ans s’il leur venait à l’idée de rechigner. D’ailleurs, pour insister, il leur est décommandé de voyager, sans doute avant une interdiction en bonne et due forme.
→ C’est la menace de fermer les frontières pour les êtres humains. En fait un coup porté à l’aspect positif de la mondialisation — le droit de circuler librement — alors que la mondialisation du capital au détriment de l’emploi, de l’industrie, continue sans entraves.
→ C’est la vaccination des enfants.
→ C’est la menace pour tous, notamment à la veille des fêtes de fin d’année, des contrôles renforcés, des amendes augmentées.
Le vaccin, c’est la répression annoncée pour obtenir l’obéissance générale. Obéissance sur le vaccin en vue d’une obéissance absolue lorsque le moment venu, il faudra subir les coups infligés sur le plan social dans la vie quotidienne.
- — Nicolas Hulot enfin.
On passe là de la répression sociale, physique à la répression morale tout aussi violente et insupportable. Après avoir précisé que je n’ai aucune affinité particulière avec Nicolas Hulot, donc que je ne peux être suspecté d’aucun a priori en sa faveur, d’aucune partialité, je me permets de souligner le sort tout à fait inadmissible qui lui est réservé. Que les faits de harcèlement ou de viol qui lui sont reprochés remontent à une trentaine d’années soient réels ou pas, importe peu. Car derrière Hulot, c’est l’oligarchie et ses représentants qui devraient retenir l’attention.
→ Le cas Hulot pose la question de la présomption de culpabilité en lieu et place de la présomption d’innocence. Imaginez un ouvrier suspecté de vouloir peut-être revendiquer, la logique à l’œuvre permettra licenciement, poursuites, et harcèlement social sans discussion.
→ Hulot a été ministre de Macron, icône des écologistes. Et nul ne savait ? Soit ce monde vérolé se couvre et se tait, ce qui aurait tendance à nous rappeler l’épisode DSK. Soit la lâcheté générale conduit notamment telle sénatrice ou tel député, pour se donner une posture de circonstance, à réclamer que « soit mis à l’écart tout homme soupçonné d’actes, tels ceux qui lui sont reprochés ».
On pourrait ici évoquer également le doigt d’honneur d’Éric Zemmour en réponse au doigt d’honneur d’une habitante de Marseille, on pourrait à l’occasion ouvrir une rubrique doigt d’honneur dans laquelle il faudrait évoquer celui adressé par un repris de justice à la France, en même temps qu’il enlaçait le président Emmanuel Macron en déplacement. On pourrait évoquer Macron justement, Macron le magnifique, vantant Joséphine Baker dans sa panthéonisation, se livrant à un exercice de récupération honteux, qui n’a d’égal que Zemmour, pour revenir à lui, mimant de Gaulle pour se déclarer comme candidat à la présidentielle après avoir vanté Pétain pour le sort réservé aux juifs…
Décidément, nous vivons une période formidable. Nul ne peut dire quand et comment la page sera tournée par le peuple excédé, mais il faudra bien qu’elle le soit. Les urnes ? La rue ? La grève ? Nul ne peut prévoir, mais une certitude existe. Si nous voulons éviter que tout soit emporté dans la barbarie, il faudra bien que soit mis un terme à cette période mortifère.
Jacques Cotta
le 1er décembre 2021
La quinzaine écoulée donne une indication assez précise sur la direction empruntée par le pouvoir en vue de la réélection d’Emmanuel Macron. En réalité, tout se concentre sur le caractère répressif d’une politique qui n’a d’autre but que de préparer les sales coups que l’oligarchie a mijotés et qu’elle compte bien resservir une fois les élections présidentielles passées. Nous l’avons déjà évoqué ici à plusieurs reprises et il n’est donc pas utile de refaire un inventaire. Mentionnons juste la réforme des retraites, l’achèvement de l’éducation nationale, la mainmise sur la protection sociale pour mesurer l’ampleur de ce qui attend les Français et la nation.
Pour atteindre de tels objectifs, il faut donc le calme, l’ordre, l’assentiment, la résignation. C’est cela que veut obtenir l’exécutif, et c’est cette volonté qui permet de comprendre les dernières décisions prises, sur tous les plans.
- – La Guadeloupe d’abord.
En réponse à la question vaccinale, révélatrice du malaise social beaucoup plus profond d’une population frappée par le chômage et la misère, le pouvoir a d’abord décidé :
→ de renforcer sur place les forces de gendarmerie, envoyant d’ailleurs en urgence des bataillons spécialisés dans la lutte antiterroriste. Ce qui en passant donne une indication de la haute estime dans laquelle sont tenues les simples revendications sociales.
→ de tergiverser sur le vaccin lui-même, laissant entendre que les Guadeloupéens pourraient bénéficier de doses classiques et non ARN messager. Lesquelles, venues d’où, produites par qui ? Mystère. Et si un tel vaccin existe, pourquoi est-il absent de la liste qui concerne le continent ? Mystère encore. Des questions d’autant plus légitimes qu’on apprend en même temps que les vaccins actuels, s’ils permettent a priori d’éviter les formes les plus graves de la maladie, n’interdisent ni la contamination ni la transmission.
→ de suggérer enfin tout simplement l’abandon de la Guadeloupe à un sort qu’elle serait bien incapable d’aborder isolée à l’écart de la nation.
La Guadeloupe, c’est donc répression sur fond de mensonge.
- — La vaccination, ensuite.
Nous l’avions prédit il y a des mois, et cela arrive sur fond d’affolement général pour obtenir l’obéissance d’une population résignée.
→ C’est la troisième dose et la suppression du pass sanitaire pour les plus de 60 ans s’il leur venait à l’idée de rechigner. D’ailleurs, pour insister, il leur est décommandé de voyager, sans doute avant une interdiction en bonne et due forme.
→ C’est la menace de fermer les frontières pour les êtres humains. En fait un coup porté à l’aspect positif de la mondialisation — le droit de circuler librement — alors que la mondialisation du capital au détriment de l’emploi, de l’industrie, continue sans entraves.
→ C’est la vaccination des enfants.
→ C’est la menace pour tous, notamment à la veille des fêtes de fin d’année, des contrôles renforcés, des amendes augmentées.
Le vaccin, c’est la répression annoncée pour obtenir l’obéissance générale. Obéissance sur le vaccin en vue d’une obéissance absolue lorsque le moment venu, il faudra subir les coups infligés sur le plan social dans la vie quotidienne.
- — Nicolas Hulot enfin.
On passe là de la répression sociale, physique à la répression morale tout aussi violente et insupportable. Après avoir précisé que je n’ai aucune affinité particulière avec Nicolas Hulot, donc que je ne peux être suspecté d’aucun a priori en sa faveur, d’aucune partialité, je me permets de souligner le sort tout à fait inadmissible qui lui est réservé. Que les faits de harcèlement ou de viol qui lui sont reprochés remontent à une trentaine d’années soient réels ou pas, importe peu. Car derrière Hulot, c’est l’oligarchie et ses représentants qui devraient retenir l’attention.
→ Le cas Hulot pose la question de la présomption de culpabilité en lieu et place de la présomption d’innocence. Imaginez un ouvrier suspecté de vouloir peut-être revendiquer, la logique à l’œuvre permettra licenciement, poursuites, et harcèlement social sans discussion.
→ Hulot a été ministre de Macron, icône des écologistes. Et nul ne savait ? Soit ce monde vérolé se couvre et se tait, ce qui aurait tendance à nous rappeler l’épisode DSK. Soit la lâcheté générale conduit notamment telle sénatrice ou tel député, pour se donner une posture de circonstance, à réclamer que « soit mis à l’écart tout homme soupçonné d’actes, tels ceux qui lui sont reprochés ».
On pourrait ici évoquer également le doigt d’honneur d’Éric Zemmour en réponse au doigt d’honneur d’une habitante de Marseille, on pourrait à l’occasion ouvrir une rubrique doigt d’honneur dans laquelle il faudrait évoquer celui adressé par un repris de justice à la France, en même temps qu’il enlaçait le président Emmanuel Macron en déplacement. On pourrait évoquer Macron justement, Macron le magnifique, vantant Joséphine Baker dans sa panthéonisation, se livrant à un exercice de récupération honteux, qui n’a d’égal que Zemmour, pour revenir à lui, mimant de Gaulle pour se déclarer comme candidat à la présidentielle après avoir vanté Pétain pour le sort réservé aux juifs…
Décidément, nous vivons une période formidable. Nul ne peut dire quand et comment la page sera tournée par le peuple excédé, mais il faudra bien qu’elle le soit. Les urnes ? La rue ? La grève ? Nul ne peut prévoir, mais une certitude existe. Si nous voulons éviter que tout soit emporté dans la barbarie, il faudra bien que soit mis un terme à cette période mortifère.
Jacques Cotta
le 1er décembre 2021
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