Chine : accusés d'avoir enfreint les règles
anti-Covid, ils sont forcés de défiler
menottés dans les rues de leur ville
L'humiliante parade s'est déroulée ce mardi 28 décembre dans la province autonome du Guangxi, située dans le sud du pays, près de la frontière avec le Vietnam.
Les images semblent sorties tout droit d'une fiction dystopique. Une glaçante procession a animé les rues de la ville de Jingxi (Chine), ce mardi 28 décembre. Quatre personnes accusées d'avoir enfreint les règles anti-Covid mises en place dans la province autonome du Guangxi ont en effet été obligées de défiler vêtus de combinaisons intégrales et les mains attachées dans le dos par des menottes.
Comme le montrent différentes vidéos de la scène partagées sur Twitter, chaque suspect, tenu et guidé par deux policiers, portait sur le torse une pancarte sur laquelle étaient imprimés son nom et sa photo d'identité. Selon Le Parisien, les quatre suspects ont défilé dans cet accoutrement "devant une foule nombreuse", visiblement composée d'habitants, ainsi que de policiers et militaires au garde-à-vous.
Suspectés d'avoir fait entrer des migrants sur le territoire chinois
Le quotidien francilien précise que ce type d'humiliation publique, qui renvoie aux usages de l'époque de la Révolution Culturelle (1966-1976), est en principe interdit en Chine depuis 2010. Les autorités de la province autonome du Guangxi l'ont cependant remis au goût du jour en août dernier, parmi une batterie de mesures disciplinaires à destination de ceux qui enfreindraient les règles anti-Covid en vigueur dans la région.
En l'occurrence, les quatre personnes punies ce mardi sont accusées d'avoir fait entrer illégalement en Chine des migrants, contrevenant ainsi aux mesures de fermeture des frontières sur tout le territoire. Selon Le Parisien, cette terrifiante parade a été dénoncée dans d'autres régions du pays, un quotidien pékinois y voyant notamment une "grave atteinte à l’esprit de l’État de droit".
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