Chère lectrice, cher lecteur,Et vous, comment vous racontez-vous? A l’échelle de l’individu, la journée, l’année, la vie n'est finalement que le récit qu’on (s') en fait. A l’échelle sociale, les choses sont-elles si différentes? Un groupe construit son identité par un récit commun de ce qu’il retient, interprète, invente, glorifie, ou choisit d’oublier. Voilà la thèse de l’historien Johann Chapoutot, qui dans son dernier essai, Le Grand Récit, raconte la façon dont l’histoire a été sans cesse réécrite, façonnée par nos sociétés en perpétuelle quête de sens et de narrations spectaculaires.
Nos grands récits collectifs passés incluent le «providentialisme», le «fascisme», le «nazisme». Moins mobilisateurs, ceux qui s’écrivent aujourd’hui, du «complotisme» à «l’illimitisme» en passant par le «messianisme» populiste, n’en laissent pas moins songeur. Et invitent à regarder l’année qui vient en restant attentif à l’adhésion qu’ils remportent.
Bonne lecture!
– Célia Héron, Cheffe de la rubrique Société et responsable des podcasts du Temps |
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