La santé
Chers amis, Merci encore de votre soutien et de votre compassion face à mon expérience des acouphènes. Merci d’avoir partagé avec moi votre expérience, parfois douloureuse. Je vous livre ici les pistes de solutions que j’ai pu rassembler, à travers mes recherches et aussi grâce à vos commentaires. Soyons francs, comme le disent nombre d’entre vous, il n’existe pas pour le moment de remède efficace à 100 % contre les acouphènes, dont les causes sont aussi diverses que les personnes qui en souffrent. Le mieux serait d’établir pour chacun un protocole individualisé, au fil de l’expérimentation. Je vous propose néanmoins de faire un tour d’horizon des possibilités qui s’offrent à nous. Ainsi, vous pourrez piocher dans ces conseils pour établir la stratégie qui vous conviendra le mieux, et qui je l’espère pourront vous être utiles face aux acouphènes. Prenez-vous en mainLorsque j’ai compris que mes acouphènes n’étaient pas passagers, mon premier réflexe a été de prendre rendez-vous chez un ORL. Je n’ai pas eu de chance : la consultation a duré 10 minutes montre en main, au terme desquelles je n’étais pas plus avancé. Pas de chance ou traitement systématique des acouphènes ? Un sondage1 révèle en effet qu’après une première consultation chez un ORL, 92 % des patients souffrant d’acouphènes vont en consulter un autre. Un tiers reconnaît même avoir consulté plus de 10 spécialistes ! Pourquoi de tels chiffres ? D’abord parce que cette pathologie est particulièrement angoissante et fatigante. Ensuite parce que la médecine allopathique est quelque peu démunie face aux acouphènes. Il n’existe pas en effet de traitement permettant de mettre fin à ce phénomène à coup sûr. C’est pourquoi il n’est pas rare qu’un patient se voit conseiller de se faire une raison. Face à une telle réponse du corps médical, l’erreur serait de baisser les bras. Car vous POUVEZ agir ! À titre personnel, la stratégie que j’ai mise en place a commencé à porter ses fruits. Première étape : revenez à l’équilibreC’est à mon sens la première mesure à prendre. Elle consiste à supprimer les mauvaises habitudes et à retrouver une hygiène de vie plus saine. C’est le signe que vous envoyez à votre corps pour lui dire “Je vais prendre soin de toi et je vais aller mieux”. Réduisez ou arrêtez la cigarette, l’alcool et les excitants (café, boissons à base de cola, de guarana, jeux vidéo, musique trop forte). Créez une bulle de calme dans laquelle vous pourrez vous réfugier à l’abri du bruit et de l’agitation quand vous en éprouvez le besoin. Buvez davantage d’eau et ayez une alimentation équilibrée. Si vous avez l’habitude de manger de grandes quantités, veillez à réduire vos portions. Ne renoncez pas à l’activité physique : d’un naturel indolent, forcez-vous à bouger. Enfin, et c’est très important, dormez suffisamment. Facile à dire ? Deuxième étape : retrouvez le sommeilJe sais qu’il est souvent compliqué de bien dormir en cas d’acouphène. À peine la nuit tombe que le silence laisse la part belle au bruit qui grésille dans l’oreille. Et plus on essaie de l’ignorer, plus il prend de l’importance. Au point parfois de générer une véritable angoisse. J’ai moi-même expérimenté quelques nuits blanches fort désagréables ! Si votre sommeil est haché, autorisez-vous une sieste dans l’après-midi. Ensuite, voici mon protocole, n’hésitez pas à vous en inspirer :
Vous pouvez trouver des informations sur les effets du magnésium sur les acouphènes dans le numéro spécial Acouphènes de Plantes et Bien-Être.
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Troisième étape : complémentez-vousPour traiter les acouphènes, ces compléments nutritionnels ont fait leurs preuves dans certaines situations. Le zinc Le zinc est très présent dans les circuits de l’audition. Le zinc est un oligo-élément essentiel présent dans tous les organes et il est largement mis à contribution dans le système nerveux central, y compris celui de la voie auditive via les synapses du nerf auditif et dans la cochlée. Un déficit en zinc favorise donc les acouphènes4. 15 à 30 mg par jour permettent de combler cette carence. Le ginkgo biloba J’ai aussi appris dans ce numéro de Plantes & Bien-Être que c’était la plante à essayer en premier. Les acouphènes de type pulsatile, comme le mien, peuvent être la conséquence d’une microcirculation déficiente dans l’oreille interne. Or, le ginkgo biloba est connu pour stimuler la microcirculation sanguine. Des recherches scientifiques5 prouvent que la consommation d’extraits de ginkgo biloba contribue à lutter contre les acouphènes. Au moins 200 mg par jour seraient nécessaires pour obtenir des résultats. La N-acétylcystéine (NAC) Ce puissant antioxydant a révélé son efficacité contre les acouphènes de façon fortuite. Une femme de 47 ans qui participait à une étude6 sur les effets de la NAC sur la dépression a vu non seulement son état psychologique s’améliorer mais aussi les acouphènes dont elle souffrait depuis longtemps disparaître. La dose quotidienne de 2 g lui avait été prescrite. D’autres études7 suggèrent que les antioxydants en général seraient bénéfiques contre les acouphènes. Quatrième étape : combattez le son par le sonAlfred Tomatis, un ORL français, a mis au point une thérapie pour soulager les acouphènes qui repose sur l’écoute de musique et de différents types de sons. Un appareil portatif spécifique produit une alternance de fréquences graves et aiguës afin de mettre l’oreille au repos puis au travail, alternativement. L’écoute demande un effort important d’accommodation de la part de l’oreille et stimule le cerveau. Elle fait également travailler les muscles de l’oreille, les forçant à se tendre et à se détendre. Cette méthode validée par la science coûte malheureusement assez cher (entre 350 et 700 euros). Heureusement, des thérapies plus accessibles s’en inspirent, comme la Sound Therapy International9, la méthode Hipérion10 ou encore la méthode Bérard11. Cinquième étape : pour ne pas craquer, faites craquer Les acouphènes peuvent être liés à des tensions dans le crâne, les cervicales et la mâchoire. Un bon ostéopathe peut manipuler ces zones spécifiques pour les détendre et ainsi vous soulager. Il peut notamment vous aider à lutter contre les grincements de la mâchoire (bruxisme). Ces contractions répétées, souvent inconscientes, peuvent en effet être à l’origine d’acouphènes. De même, l’arthrose des cervicales peut engendrer divers troubles tels que des maux de tête, des insomnies, des vertiges et… des symptômes acouphéniques. Enfin, un mauvais alignement des mâchoires entraîne souvent des tensions musculaires aux conséquences semblables. À mon sens, dans un parcours « anti-acouphènes », une visite chez l’ostéopathe s’impose ! Sixième étape : ne renoncez pas, explorez toutes les pistesJ’ai mis en place les cinq premières étapes de ce parcours.Mes acouphènes ont déjà bien diminué. Pour en finir définitivement avec eux (j’espère !), je vous invite à faire comme moi et à explorer les très nombreuses pistes et méthodes que vous avez eu la gentillesse de me faire parvenir :
Et pour finir en beauté par la phytothérapie, une préparation à base d’huiles essentielles : Un dossier entier consacré aux acouphènes |
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Merci à tous ! Restons soudés et bienveillants, mes amis. En ces temps difficiles notre santé passe aussi par là. À très bientôt. Laurent des Éditions Nouvelle Page |
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