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samedi 24 avril 2021

Discours de Jean-Luc Mélenchon prononcé à La Paz (Bolivie) le 23 avril 2021 en présence notamment du président de Bolivie, Luis Arce, et du vice-président de Bolivie, David Choquehuanca.Je plaide pour la reconnaissance des biens communs du peuple humain



Discours de Jean-Luc Mélenchon prononcé à La Paz (Bolivie) le 23 avril 2021 en présence notamment du président de Bolivie, Luis Arce, et du vice-président de Bolivie, David Choquehuanca. « Je remercie les autorités boliviennes, et en premier lieu vous, Monsieur le Président Luis Arce, et vous, Monsieur le vice-Président Choquehuanca, pour l’honneur d’avoir été invité à intervenir devant vous. Pour le plaisir de voir le drapeau de ma patrie, ici, aux côté de ceux des peuples représentés dans cet évènement. Le moment de notre rencontre est grave. Un objectif nous était fixé par la première enquête du GIEC en 1990 et en 1992 au premier Sommet de la Terre à Rio de Janeiro. Il s’agissait d’empêcher le changement climatique dont on voyait apparaître les prémisses. Déjà l’humanité entrait en dette écologique dans des délais qui se réduisaient de façon claire. Cet objectif est mis en échec et il faut l’admettre pour savoir comment reprendre l’action. L’alerte n’a pas été prise au sérieux. Le résultat est là. Le changement climatique est commencé. Il est irréversible. La dynamique de ce changement obéit à des lois physiques qui modifient fondamentalement les conditions de la décision politique. Nous entrons dans une ère d’incertitude permanente et structurelle. Le climat est un système global qui se stabilise à la limite de l’équilibre. S’il est impacté trop notoirement par d’autres facteurs physiques, il bifurque vers un autre état global. Le passage d’un état à un autre n’est jamais linéaire. Il est brutal et bifurque complètement vers un nouveau point d’équilibre. Entre les deux états se produisent de façon imprévisible des paliers et des réorganisations générales des biotopes. Il s’agit alors de gouverner à l’ère de l’incertitude écologique permanente. Je me permets de proposer quelques éléments de réflexion pour adapter la décision politique à la nature du problème que nous devons gérer. Certes, les engagements de l’Accord de Paris sont une première base pour cela. Mais il est inutile de cacher que ses objectifs sont en cours d’échec. Les engagements adoptés par les États conduisent à un réchauffement de 3,5°C au minimum, loin des objectifs décidés. Rares sont les États qui amorcent une réelle décrue de leur production de gaz à effet de serre. De telles feuilles de route inadaptées sont justifiées par d’innombrables raisons qui souvent ont une légitimité locale ou historique. Mieux vaudrait plutôt fixer une ligne de conduite, à partir d’un principe simple et universel. Il s’imposerait à toutes les Nations comme guide d’action dans les conditions que chacune fixerait souverainement. Un principe simple. Appelons cela « la règle verte ». Elle se formulerait ainsi : ne pas prendre à la nature davantage que ce qu’elle est en état de reconstituer dans un délai vérifié. Sinon, qu’est-ce qu’un modèle économique soutenable ? Mais quelle que soit la norme, nous savons tous qu’elle ne vaudrait rien sans la légitimité d’un cadre juridique contraignant adopté par le système international mondial. Et il faudrait alors le munir d’un système de sanctions appliquées aux responsables publics ou privés dont les actes attenteraient aux biens communs de l’humanité. L’idée du tribunal climatique international proposé par la Bolivie me semble être spécialement bienvenue. Si le nouvel ordre écologique mondial n’est pas légitimé par la loi ni protégé par la contrainte et la sanction, il est vain de compter sur la seule bonne volonté ou les mécanismes de marché pour le faire. Je voudrais aborder un autre thème. Nous convergeons souvent pour parler de « biens communs » de l’humanité. Le mot désigne bien les composantes des cycles fondamentaux qui rendent possible la vie de notre espèce. L’eau, l’air, le sol, la biodiversité comme totalité, la génération forment des cycles interdépendants. Ces cycles sont planétaires et globaux. Mais nos peuples sont organisés en nation. Ce cadre est le plus pertinent pour produire des décisions acceptées car il permet un contrôle des citoyens. Cependant, le mot « bien commun » désigne un régime de la propriété collective qu’une majorité ne sera pas prête à accepter aujourd’hui. » Lire la suite sur le blog : https://melenchon.fr/2021/04/24/je-pl... ***S'ABONNER AUX PODCASTS*** - Spotify : https://spoti.fi/2UfhFr1 - iTunes : https://apple.co/2QIMWQN - Deezer : https://bit.ly/2xhh2nN ***RETROUVEZ JEAN-LUC MÉLENCHON SUR*** - Facebook : https://www.facebook.com/jlmelenchon/... - Twitter : https://twitter.com/JLMelenchon​​​​ - Snapchat : @MelenchonJL - Instagram : https://www.instagram.com/jlmelenchon... - Linkedin : http://linkedin.com/in/jlmelenchon​​​​ - Periscope : https://www.periscope.tv/JLMelenchon​​​​ - Twitch : https://www.twitch.tv/jlmelenchon​​​​ - Telegram : https://t.me/JLMelenchon​​​​ - TikTok : https://www.tiktok.com/@melenchonjl​​​​


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