 Chère lectrice, cher lecteur,Ecrire sur l’interminable négociation institutionnelle entre la Suisse et l’Union européenne est un exercice permanent d’humilité. Combien de rencontres annoncées comme des «moments de vérité» se sont transformées en insipides ballets diplomatiques?
Le rendez-vous de ce vendredi 23 avril à Bruxelles entre le président de la Confédération Guy Parmelin et la présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen ne déroge pas à cette règle. Malgré le réveil des pro-européens en Suisse, malgré le retour au premier plan des milieux économiques demandeurs de stabilité et de visibilité, l’inertie reste malheureusement l’option avec laquelle le Conseil fédéral s’est jusque-là montré le plus à l’aise.
C’est cette inertie et ce refus helvétique d’assumer les conséquences d’une éventuelle rupture que la Commission européenne et les 27 Etats membres exigent maintenant de dissiper. Les documents internes de l’Union auxquels «Le Temps» a eu accès montrent que l’on est prêt, à Bruxelles, à poursuivre les négociations. Mais il faut pour cela que la Suisse s’exprime enfin clairement, et que des engagements mutuels soient pris.
Un rappel à l’ordre que les détracteurs helvétiques de l’accord-cadre jugeront déplacé, voire insultant pour la souveraineté suisse. Soit. Mais une négociation impose des obligations. Le moment est venu (à nouveau) de s’en souvenir.
Bonne lecture!
– Richard Werly, correspondant permanent à Paris |
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