 Chère lectrice, cher lecteur,Mamert, Pancrace, Servais et Boniface. Ce sont les noms des saints de glace, qui correspondent, en Europe centrale, aux journées du 11 au 14 mai. Après ces dates périlleuses, disait-on jadis, le gel n’est plus à craindre. Or, il semble bien qu’en 2021 ces saints se soient pointés avec un mois d’avance…
Notre correspondant en Valais, Grégoire Baur, revient sur l’épisode de gel intense de ce mois d’avril qui semble avoir mis à mal une part importante de la production viticole et fruitière. Tout en rappelant les traditions autour des gelées de printemps, il a interrogé des experts du changement climatique et de ses conséquences sur l’agriculture.
Leur constat: si on veut aujourd’hui encore parler de «saints de glace», il va falloir en choisir d’autres, plus précoces sur le calendrier. «On lutte plus tôt», note Danilo Christen, responsable du groupe de production fruitière en région alpine à l’Agroscope de Conthey, «mais pas plus souvent».
Se caler sur le nouveau calendrier dicté par la nature, adapter les espèces aux changements climatiques pourrait être une solution pour les producteurs, suggèrent les experts. Mais survient alors un autre problème: le fait que le marché, lui, reste fixé sur la tradition et que le consommateur veut voir arriver les fruits sur les étals aux mêmes dates que d’habitude, au risque de bouder la production locale.
Bonne lecture!
– Eléonore Sulser, rédactrice en chef adjointe |
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