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lundi 14 mai 2018

« Dès le début, j’ai su que Macron ne nous ferait pas de cadeaux ! »

Un an ça suffit ! Macron dégage !(BV)


Lu dans le DL du 14.05.2018
https://c.ledauphine.com

« Dès le début, j’ai su que Macron ne nous ferait pas de cadeaux ! »

                              Pour Maryse Vizioz, l’ancienne salariée de Polimeri, Macron, « c’est le président des riches ! Il tape sur les retraités ».  Photo Le DL/Christophe AGOSTINIS
Pour Maryse Vizioz, l’ancienne salariée de Polimeri, Macron, « c’est le président des riches ! Il tape sur les retraités ». Photo Le DL/Christophe AGOSTINIS

Maryse Vizioz a été salariée de l’entreprise chimique Polimeri, à Champagnier, durant 38 ans, jusqu’à sa fermeture. Elle a “accompagné” la liquidation « jusqu’au bout, jusqu’au dernier jour ». C’était en 2008. Elle nous avait alors confié, en mars l’année dernière, que cette expérience lui avait laissé « un goût amer ». D’ailleurs elle nous avouait qu’elle y avait « perdu ses convictions syndicales et politiques ». Alors quand on l’a rappelé cette semaine pour parler, un an plus tard, de ce qu’elle pensait de la politique mise en place par le président, elle nous a répondu tout de suite « n’être pas du tout contente ! C’est clair, net et précis », et elle nous l’a redit souvent au cours de cet entretien.
Pour elle, « c’est le président des riches ! Il supprime l’ISF et il tape sur les retraités ».

« Nous sommes en train de tout perdre en France »

Est-elle pour autant déçue ? Pas vraiment puisqu’elle n’avait pas voté pour lui. Elle avoue avoir voté blanc au second tour. Il était hors de question qu’elle glisse un bulletin pour Marine le Pen. Quant au jeune candidat Macron, qui se disait autant de droite que de gauche, là aussi ça lui était impossible. Et puis elle savait « dès le début qu’il ne ferait pas de cadeaux ! » Enfin si « à ceux qui ont de l’argent ! »
Elle ne pouvait pas à l’époque faire confiance à ce financier, et aujourd’hui elle ne lui fait pas plus confiance. Elle lui en veut aussi parce qu’il « est en train de tout casser » avec ses réformes. Elle pense bien évidemment au service public, à tous ces avantages chèrement acquis que, selon elle, il détricote. Maryse pointe l’exemple des hôpitaux, où « on ne parle plus de patients mais de lits ». Et d’ajouter, « nous sommes entrain de tout perdre en France avec lui ».
Elle aborde dans la foulée la question des petits salaires, elle, la retraitée, qui n’a toujours pas digéré que le président, lors d’un débat télévisé, considère que « 1 200 euros c’est une bonne retraite ! Mais sait-il vraiment ce que c’est de vivre avec 1 200 euros par mois. Et je ne parle pas de tous ceux qui vivent avec nettement moins, ils survivent, ils ne vivent pas ! » Car pour Maryse Vizioz : « La priorité, c’est le bien être des gens ». Elle nous l’avait dit, il y a un an. Elle n’a pas changé d’avis ! Et franchement elle trouve que par les temps qui courent, il se fait plutôt rare…

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