Iran : Trump joue avec le feu
Par Jacques Nikonoff, président du Parti de la démondialisation
Le 23 octobre 2017
Le 13 octobre dernier, Donald Trump a « décertifié » l’accord sur le nucléaire iranien (accord de Vienne du 14 juillet 2015), ratifié par l’Iran et le groupe dit « P5+1 », soit les membres du Conseil de sécurité de l’ONU (Chine, États-Unis, France, Royaume-Uni, Russie), plus l’Allemagne. Cet accord vise à stopper le programme nucléaire militaire iranien, à lever les sanctions économiques contre ce pays, et à organiser un contrôle serré des installations iraniennes par des inspections de l’Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA) afin de limiter l’enrichissement en uranium. L’hôte de la Maison-Blanche place ainsi le Congrès américain en première ligne, car ce dernier dispose désormais de 60 jours pour décider ou non de la reprise des sanctions à l’égard de l’Iran. Rappelons ici que cet accord n’a pas vocation à intervenir sur tous les sujets. Il ne vise qu’à geler le programme nucléaire militaire iranien pendant 10 ans, sans interdire pour toujours l’accès de la République islamique à l’arme atomique. L’accord de Vienne n’est pas non plus un accord bilatéral signé entre les États-Unis et l’Iran que Washington pourrait modifier à sa guise.
Autrement dit, le président américain considère que l’Iran ne respecte pas ses engagements. Pourtant, à deux reprises, en avril et en juillet 2017, il avait certifié au Congrès américain que l’application de l’accord par l’Iran ne posait pas de problème particulier. Que s’est-il passé entre juillet et octobre 2017 ? Quels sont les éléments nouveaux pouvant expliquer cet énième revirement de Monsieur Trump ? Si on reste sur l’application stricte de l’accord, les autres signataires de l’accord et l’AIEA reconnaissent unanimement que l’Iran respecte ses engagements. Ce n’est donc pas un défaut de respect de l’accord par l’Iran qui explique la décision de Donald Trump, mais des raisons externes à celui-ci. On peut en distinguer trois.
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