Accord trouvé à l’UE sur une réforme du travail détaché |
« L’Europe avance, je salue l’accord ambitieux sur le travail détaché : plus de protections, moins de fraudes », s’est félicité le chef de l’Etat français sur Twitter.LUDOVIC MARIN / AFP
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Les ministres européens du travail et des affaires sociales, réunis à Luxembourg lundi, ont fini par s’accorder sur une révision de la directive de 1996 sur le travail détaché. Une priorité de la présidence française, placée au cœur de sa stratégie réformatrice d’une « Europe qui protège ».
Seules la Pologne, la Hongrie, la Lituanie et la Lettonie ont voté contre le texte de compromis, discuté pendant plus de 12 heures, tandis que des pays pourtant rétifs à toute révision – Roumanie, Bulgarie, Slovaquie, République Tchèque – ont finalement basculé dans le camp français.« C’est un grand jour pour l’Europe sociale, le président de la République s’y était engagé, c’est une excellente nouvelle pour l’Europe et pour ses citoyens », s’est félicitée la ministre du travail Muriel Pénicaud, à l’issue de la réunion.
Jusqu’au bout, la France s’est arc-boutée sur une durée du détachement – prestation de service temporaire dans un autre pays membre – de seulement 12 mois. Le chef de l’Etat avait fait de cette durée un symbole, après avoir refusé de valider un accord européen quasiment acquis en juin, juste après son entrée en fonction, mais qui recommandait une durée maximale de 24 mois.
Pour parvenir à décrocher une majorité confortable, Paris a cependant dû faire d’importantes concessions notamment à l’Espagne. Madrid menait la bataille avec les pays de l’Est, et réclamait que le transport, de par sa nature particulièrement mobile, bénéficie d’exemptions au travail détaché.
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