L'ECONOMIE
Mercredi 1 er février 2017
Macron dévoile son programme économique |
Emmanuel Macron le 31 janvier à la Défense, près de Paris. CHRISTOPHE ARCHAMBAULT / AFP
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A trois mois de la présidentielle, Emmanuel Macron a tenu à contredire ses opposants qui estiment que les contours de son programme sont flous. Interrogé à l’antenne de France Inter, le candidat d’En Marche ! a expliqué ce mercredi qu’il souhaitait procéder à une « transformation du RSA pour accompagner le retour à l’activité ». « Aujourd’hui, le lissage n’est pas bon, ce qui fait que quand vous rentrez dans le travail avec un SMIC à temps partiel ou un SMIC et que vous étiez au RSA, vous n’avez par la prime d’activité, vous n’êtes pas incité forcément à travailler », a-t-il expliqué, estimant que « le gain marginal est trop réduit ». « Ca, on va l’augmenter pour en gros 100 euros par mois pour quelqu’un qui est au SMIC », a-t-il ajouté. Emmanuel Macron a également rappelé qu’il souhaitait transformer le crédit d’impôt compétitivité emploi (CICE) en« allègement de charges durable », et l’étendre aux « petites entreprises, indépendants et entreprises de l’économie sociale et solidaires ». Selon l’ancien conseiller de François Hollande, les salaires nets augmenteront grâce à ces mesures.
Il a également rappelé qu’il souhaitait « supprimer la totalité des charges au niveau du SMIC », mesure qui avait été prévue dans le cadre du Pacte de responsabilité, en 2014. L’ancien ministre de l’économie a annoncé son intention de « réformer en profondeur » l’impôt de solidarité sur la fortune (ISF) en supprimant « la part qui finance l’économie réelle », c’est-à-dire la détention d’entreprise ou d’actions, pour en faire un « impôt sur la rente immobilière ».
Pour le candidat à la présidentielle, il n’est pas question de « changer les 35 heures dans la loi : il y a des secteurs où les 35 heures, ça marche », assure-t-il. En revanche, il n’est pas contre la possibilité de laisser les entreprises négocier des aménagements au cas par cas. « La contrainte posée par les 35 heures hebdomadaires n’est pas la même entre une petite entreprise et un grand groupe industriel .. Dans une interview accordée à L’Obs en novembre, il avait pourtant déclaré que « travailler 35 heures quand on est jeune, ce n’est pas long ». « Il faut aussi s’adapter aux individus », avait-il avancé. « On peut ainsi imaginer que les branches professionnelles négocient une possibilité pour les salariés qui le souhaiteraient de travailler moins à partir de 50 ou 55 ans : 30 heures, 32 heures, pourquoi pas ? » Emmanuel Macron a également promis ces derniers mois davantage de flexibilité s’agissant des retraites. « Certains veulent la prendre à 60 ans, d’autres à 65, d’autres encore à 67. Il faut pouvoir moduler selon les individus et les situations », avait expliqué l’ex-ministre en novembre. Il veut aussi protéger des aléas de la vie professionnelle « ceux qui aujourd’hui ne sont pas couverts », en particulier « ceux qui sont au régime de la microentreprise ou les indépendants ». Bref une esquisse de programme économique, mais on attend encore les mesures susceptibles de relancer la croissance qui n’a été que de 1,1 % en 2016.
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Net bond du marché automobile français. Le marché automobile français a entamé l’année 2017 sur un bond de 10,6 %, aidé par un mois de janvier comportant deux jours ouvrables supplémentaires par rapport à 2016, selon les chiffres du Comité des constructeurs français d’automobiles (CCFA) diffusés mercredi. Le groupe PSA (Peugeot, Citroën et DS) a progressé de 9,7 %. De son côté, Renault (marque au losange et Dacia) a vu ses immatriculations croître de 12,6 %.
Croissance ralentie en 2016 au Mexique. L’économie mexicaine a enregistré une croissance de 2,3 % en 2016, un chiffre plus favorable que prévu, mais toutefois inférieur à la croissance de l’année antérieure, selon des chiffres non définitifs fournis mardi par le gouvernement mexicain. En 2015, la croissance avait atteint 2,5 %.
Apple renoue avec la croissance. Les ventes d’iPhone repartant à la hausse, le groupe informatique américain a enregistré des résultats meilleurs que prévu pour le trimestre des fêtes en dépit d’un nouveau recul de son bénéfice net, selon des résultats publiés mardi. La marque à la pomme a écoulé 78,29 millions de téléphones au premier trimestre de son exercice commencé au début d’octobre, soit 5 % de mieux que son record un an plus tôt.
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Micro-Macro |
par Thibaut Soulcié |
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Dans la presse étrangère |
Un richissime raider au service de Donald Trump |
Le milliardaire Carl Icahn donne une interview à FOX Business Network, le 11 février 2014. © / REUTERS / REUTERS
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« C’est le moment de se libérer des réglementations excessives et de laisser nos entrepreneurs faire ce qu’ils savent faire le mieux : créer des emplois et soutenir la communauté ! » Dès sa nomination en tant que conseiller spécial sur la régulation de l’économie américaine, Carl Icahn, le pourfendeur des patrons de Wall Street, a joué cartes sur table, indiqueLa Tribune de Genève. Donald Trump signait lundi un ordre exécutif allant dans ce sens, soit celui de réduire les régulations aux Etats-Unis. Icahn jouerait actuellement de son influence dans la nomination d’un successeur à Mary Jo White, la présidente du gendarme américain des marchés (SEC). En gros, cela signifie que le roi de Wall Street est en train d’élire celui (ou celle) qui aura la charge de surveiller ses activités. Le fantasme ultime de tout trader ! souligne La Tribune. Carl Icahn est redoutable. Il a fait fortune – 17 milliards de dollars, selon Forbes – en achetant des entreprises en pertes de vitesse, puis en réclamant un siège au conseil d’administration et imposant des changements de gouvernance. Généralement, sa première requête est de débarquer le directeur général et de démanteler l’entreprise pour la revendre au détail au plus offrant. Il investit aussi souvent à contre-courant. Ainsi le lendemain de l’élection de Trump, alors que Wall Street démarre dans le rouge, il investit un milliard contre les marchés, persuadé qu’une fois la nouvelle encaissée, les Bourses repartiraient à la hausse. Bingo ! Durant cette seule journée, le milliardaire se serait enrichi de plus de 500 millions de dollars...
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Etudes & documents |
Coût économique et social du tabagisme. Le tabagisme coûte cher, notamment dans les pays en développement : il absorbe environ 6 % des dépenses mondiales consacrées à la santé ainsi que 2 % du produit intérieur brut (PIB) global, selon la première étude réalisée sur ce sujet. Publiée mardi dans la revue Tobacco Control, l’étude montre qu’en 2012, le coût total du tabagisme s’élevait à 1 436 milliards de dollars dans le monde dont 40 % à la charge
des pays en développement. Elle souligne que si la recherche s’est déjà penchée sur les coûts liés au tabagisme, elle s’est concentrée sur les pays à hauts revenus. Avec cette étude, les chercheurs ont collecté les données de 152 pays, représentant 97 % de l’ensemble des fumeurs de la planète. Ils ont évalué le coût du tabagisme en incluant les dépenses directes (hospitalisations et traitements) et les dépenses indirectes (calculées sur la base de la productivité perdue en raison des maladies et des décès prématurés). En 2012, le tabagisme a été à l’origine d’un peu plus de 2 millions de décès chez des adultes âgés de 30 à 69 ans dans le monde, soit environ 12 % de l’ensemble des décès survenus dans cette tranche d’âge, selon cette étude. Les pourcentages les plus élevés ont, selon les chercheurs, été observés en Europe (26 %) et en Amérique (15 %). Au cours de la même année, les dépenses directes de santé liées au tabagisme se sont élevées au total à 422 milliards dans le monde, soit 5,7 % de l’ensemble des dépenses de santé, un pourcentage qui atteint 6,5 % dans les pays à forts revenus. |
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