Lu dans le DL du 27 février 2017
LE BILLET
PAR GEORGES BOURQUARD
Ségolène, Douste,
à eux l’ONU
De Gaulle avait la dent dure mais l’esprit clairvoyant. En qualifiant
l’ONU de « machin », il avait fait s’étouffer tout ce que la planète
compte de diplomates bon teint. Les ronds-de-cuir, le Général avait le
chic pour les sortir de la naphtaline.
À voir comment les retraités de la politique se bousculent encore au
portillon onusien, ce n’est pas demain la veille que le « machin » va
casser trois pattes à un canard.
Dernière candidate en date pour se recaser à l’ONU, Ségolène Royal.
La ministre bientôt rangée des voitures gouvernementales viserait la
direction du Programme pour le Développement.
Pas son développement
personnel au moins !
Avant elle, Philippe Douste-Blazy avait montré la voie. Bombardé
conseiller spécial d’on ne sait trop quoi, il se voyait jusqu’en janvier
dernier prendre du galon et présider l’Organisation Mondiale de la
Santé. Avec un argument massue, le poste devait revenir à un
médecin. Donc à lui.
À ce compte-là, c’est à la pouponnière qu’il
faudrait recruter le patron de l’UNICEF.
Par bonheur, si l’ONU ne brille pas toujours par son efficacité, ses
archives sont bien tenues. Les bourdes mémorables de Douste
comme ministre des Affaires étrangères mélangeant Taïwan et
Thaïlande ou Croatie et Kosovo font encore s’esclaffer les chancelleries.
C’est qu’à l’époque, Douste-Blazy pouvait se révéler confondant.
Les politiques en bout de course devraient se souvenir que l’ONU a
été inventée pour que la guerre batte en retraite, pas pour leur servir
de douillette maison de retraite.
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