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mardi 7 février 2017

François Fillon se défend, mais présente « ses excuses »


François Fillon se défend, mais présente « ses excuses »

Conférence de presse de François Fillon, candidat de la droite à l’élection présidentielle, à propos de « l'affaire Penelope », à Paris, le 6 février 2017.
Conférence de presse de François Fillon, candidat de la droite à l’élection présidentielle, à propos de « l'affaire Penelope », à Paris, le 6 février 2017. JEAN-CLAUDE COUTAUSSE / FRENCH-POLITICS POUR LE MONDE
« Tous les faits évoqués » sont « légaux et transparents », a assuré lundi François Fillon, dans la tourmente depuis les révélations sur les emplois présumés fictifs dont aurait bénéficié sa femme. Mais il a présenté « ses excuses » pour avoir fait travailler sa famille. Selon les éléments mis en ligne par le candidat de la droite, hier soir, sur son patrimoine et les revenus de sa femme, Penelope Fillon a été son assistante parlementaire à partir de 1986, et non 1988 comme l’avait évoqué le Canard enchaîné. Elle a eu les mêmes fonctions de 2002 à 2007 pour son suppléant Marc Joulaud, soit plus de quinze ans au total. Sur cette période, elle a perçu la somme globale de 680 380 euros net : « 3 677 euros net » par mois en moyenne. Un salaire « parfaitement justifié », selon François Fillon.
C’est précisément sur ces points que porte l’enquête préliminaire ouverte par le Parquet national financier (PNF) pour détournement de fonds publics. En quoi consistait cet emploi ? Etait-il réel ou s’agissait-il d’un emploi fictif ? Mais pour le candidat, ce ne sont « pas les bonnes instances qui enquêtent ». L’infraction – détournement de fonds publics – s’applique aux personnes dépositaires de l’autorité publique ou chargées d’une mission de service public, comme les maires et les fonctionnaires par exemple, mais pas aux députés, d’après les avocats du couple. Ils ont donc transmis hier une note au PNF pour soulever « ce problème d’incompétence qui fragilise l’enquête ». Lorsqu’il jugera les investigations terminées, le Parquet national financier aura trois possibilités : classer l’enquête sans suite si elle ne révèle pas de délit, citer directement les protagonistes au tribunal pour un procès ou confier le dossier aux juges d’instruction dans le cadre d’une information judiciaire.

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