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vendredi 3 février 2017

Elections professionnelles : les syndicats font un bide dans les petites entreprises

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Elections professionnelles : les syndicats font un bide dans les petites entreprises

Vendredi 03 Février 2017 à 18:51

Laurence Dequay
Aux élections professionnelles dans les toutes petites entreprises (TPE), la CGT reste le premier syndicat mais recule, comme la CFDT qui rêvait de lui ravir sa place, ainsi que FO. L’Unsa a le vent en poupe. Cependant, seuls 7,35% des salariés et employeurs particuliers des petites entreprises ont élu des représentants...

La CGT, la CFDT et FO ont réalisé un mauvais score dans les TPE. - ROMUALD MEIGNEUX/SIPA


Tous perdants…au profit de l’Unsa ! C’est la leçon de ce rendez-vous raté de la démocratie sociale. Alors que la loi Travail entend renforcer le dialogue social dans les entreprises, seulement 7,35% des 4,5 millions de salariés et représentants des employeurs particuliers des petites entreprises (TPE) ont voté (323.622 bulletins), contre 10,38% en 2012 (460.000 bulletins). Et ce, quand bien même ils désignaient cette fois leurs représentants prud’homaux et leurs représentants syndicaux dans les futures commissions paritaires régionales qui seront en juillet constituées de 20 membres (10 désignés par les salariés, 10 par les employeurs).
Tous collèges confondus, la CGT reste bien la première organisation avec 25,12% des suffrages mais recule de 4,42 points. La CFDT, qui ambitionne au niveau national de lui ravir la première place, fléchit également de 3,77 points, à 15,49% des votes. De son côté, FO limite davantage la casse avec un recul de 2,24 points à 13,01%. Au final, seul l’Unsa - syndicat très décentralisé - progresse nettement de 5,14 points, en recueillant 12,49% des votes. Un bon résultat qui en confirme une série d’autres…

Des droits méconnus par les salariés

« A ce taux de participation, ces résultats n’ont pas de sens. » fulmine cependant François Hommeril, de la CFE-CGC (28,83% contre 26,91% en 2012 dans le collège cadres), déçu de l'abstention, comme François Bodin, de Solidaires. La faute à un calendrier désastreux ? Certes. Prévu pour se dérouler avant le 15 décembre, le scrutin s’est tenu pendant les fêtes (entre le 30 décembre et le 11 janvier) pour permettre à la justice de se prononcer sur un litige entre la CGT et le syndicat des travailleurs corses.
Mais ce n'est pas la seule raison. Trop d’employés d’ouvriers de TPE méconnaissent leur droits tant en matière de temps de travail, que de grilles de rémunération, « bien qu’ils dépendent plus que les autres, des conventions collectives » souligne Philippe Martinez de la CGT. Sans compter qu'ils sont plus fréquemment employés en CDD (13,2% d’apprentis ou emplois aidés) et travaillent, pour plus de 23%, plus de 39 heures. Ils réservent sans doute leur bulletin de vote pour la présidentielle, élection dont les débats font déjà une large place au thème du travail…

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