Translate

mercredi 1 février 2017

Dans la presse étrangère - mercredi 1 er février 2017

Dans la presse étrangère

Aux Philippines, la guerre inachevée contre la drogue

Le président des Philippines, Rodrigo Duterte (à gauche), s’entretient avec le chef de la police nationale (PNP), Ronald dela Rosa, lors d’une conférence de presse au palais de Malacanang, à Manille, le 30 janvier 2017.
Le président des Philippines, Rodrigo Duterte (à gauche), s’entretient avec le chef de la police nationale (PNP), Ronald dela Rosa, lors d’une conférence de presse au palais de Malacanang, à Manille, le 30 janvier 2017. NOEL CELIS / AFP
  • Une pause, certes, mais pas un renoncement. Les raids antidrogue jusqu’alors menés par la police nationale des Philippines (PNP) ont été suspendus par le président Rodrigo Duterte, le temps que la PNP « épure » ses propres rangs, gangrenés par la corruption.
  • Cette annonce fait suite à la mort de l’homme d’affaires sud-coréen Jee Ick-joo, enlevé à l’automne par la brigade des stupéfiants, puis assassiné au siège même de la PNP, sis à Quezon City, au nord de Manille – affaire sordide qui a poussé les autorités à réagir. CNNThe Wall Street Journal
  • Dans un discours aux accents comminatoires, le président Rodrigo Duterte n’a pas hésité à jeter l’opprobre sur les forces de l’ordre. « Vous, les policiers, vous êtes corrompus jusqu’à la moelle. C’est dans votre sang », a-t-il lancé, estimant que 40 % d’entre eux se livraient à des activités illégales. The Daily Telegraph
  • Il a toutefois précisé que la « guerre contre la drogue », lancée dans la foulée de son investiture, à la fin de juin, serait prolongée « jusqu’au dernier jour de [son] mandat », en 2022. Elle échoira temporairement à l’Agence de lutte contre le trafic de drogue, avec l’appui de l’armée.
  • En sept mois, plus de 7 000 personnes ont été tuées ; des exécutions extrajudiciaires « généralisées, délibérées et systématiques », ce que l’ONG Amnesty International a dénoncé dans son rapport paru mardi, évoquant de possibles « crimes contre l’humanité »Voice of America
  • Loin de venir à résipiscence, le chef de l’Etat et ancien maire de Davao (sud) s’est fait fort de balayer les critiques et objurgations de la communauté internationale ainsi que des associations de défense des droits de l’homme. Il s’appuie notamment sur le fait qu’il jouit auprès de ses compatriotes d’une cote de popularité élevée.
  • Pour Bobit S. Avila, du Philippine Star, il est impératif que la PNP soit instamment expurgée de ses éléments les plus nocifs. Des individus qui, rappelle-t-il, ont éliminé de manière sommaire des barons de la drogue et de petits trafiquants avec qui ils faisaient affaire afin de couvrir leurs agissements et de ne pas être inquiétés.
  • L’analyste politique Maria Lourdes Navarro Tiquia, elle, déplore le fait qu’au fil du temps les membres de la PNP aient abdiqué toutes leurs valeurs. « Vous êtes supposés nous défendre et nous protéger, mais, au lieu de cela, vous êtes la cause de l’affaiblissement de l’institution même que vous honorez de votre salut. »The Manila Times
Objectifs flous de Moscou. Grâce à sa participation à l’accord sur le nucléaire iranien, à la mi-juillet 2015, et à son intervention en Syrie, qui a marqué un tournant dans le conflit (au profit du régime alaouite de Bachar Al-Assad), la Russie a acquis une place centrale sur l’échiquier moyen-oriental. Mais a-t-elle pour autant une stratégie à long terme dans la région ? L’Orient-Le Jour en doute, qui évoque des « visées floues ».
Education étrangère au Maroc. Face à la défaillance de l’enseignement public, de nombreux parents cherchent des solutions alternatives. Pour assurer à leurs enfants un meilleur avenir, beaucoup font le choix de les inscrire dans les écoles étrangères (françaises, espagnoles, belges, italiennes...) installées dans le royaume chérifien. Un sacrifice majeur car les frais de scolarité dans ces établissements, qui ont pignon sur rue, sont prohibitifs. Jeune Afrique
Bienfaitrice éthiopienne. Dans le Kembata, région du sud de l’Ethiopie, la quasi-totalité des fillettes étaient il y a peu encore soumises à d’atroces mutilations génitales, au nom de la « tradition ». Désormais, ce n’est plus le cas, grâce à Bogaletch Gebre. Avec son association, KMG, cette femme respectée, qui a étudié en Israël et aux Etats-Unis, est parvenue à faire bouger les mentalités, même s’il reste encore beaucoup à faire. The Christian Science Monitor
Regards sur l’Afrique du Sud. Elle se plaît à s’afficher comme une « passerelle » entre le Nord et le Sud et, forte de son appartenance au groupe des BRICS, comme un porte-parole de l’Afrique tout entière. Mais de quelle manière l’Afrique du Sud est-elle perçue hors de ses frontières ? Comment son rôle sur le continent est-il considéré et cette vision est-elle conforme à l’idée que la « nation arc-en-ciel » se fait d’elle-même ? C’est ce que Quartz a voulu savoir.

source Le Monde.fr

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire