Bataille de meetings entre Paris et Lyon |
Des partisans d’Emmanuel Macron, candidat du mouvement En marche !, lors d’un rassemblement au palais des sports de Lyon, le 4 février 2017. JEAN CLAUDE COUTAUSSE / FRENCH-POLITICS POUR LE MONDE
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La campagne présidentielle est bel et bien lancée. Emmanuel Macron a ouvert le bal, samedi à Lyon, devant près de 16 000 personnes, selon ses équipes. Dans un discours d’une heure quarante, le candidat d’En Marche !, toujours crédité de sondages flatteurs, a défendu son positionnement hors clivage gauche-droite. Il a attaqué Marine Le Pen, donné des coups de griffe à Benoît Hamon et évoqué « l’affaire Fillon ». Il a aussi décliné les mots de la devise républicaine, « liberté, égalité, fraternité », comme autant d’axes de son projet, sans nouvelle proposition majeure. Marine Le Pen, également à Lyon, a lancé hier sa propre campagne pour l’Elysée devant environ 5 000 partisans, d’après les organisateurs. La présidente du FN a vanté son « patriotisme » face aux« totalitarismes » économique et religieux. Elle s’est aussi posée en candidate de « la France du peuple » face à la droite et à la gauche « du fric », dans une allusion notamment au scandale qui secoue Les Républicains.
Au même moment, en chair et en os à Lyon et sous forme d’hologramme à Aubervilliers, en Seine-Saint-Denis, Jean-Luc Mélenchon a cherché à défier plusieurs adversaires, devant 18 000 spectateurs répartis dans les deux villes. Son discours sur le thème des « frontières de l’humanité » se voulait une riposte à « l’obscurantisme » de la présidente du parti d’extrême droite. Le leader de La France insoumise a ciblé aussi Emmanuel Macron, le flou de son programme ou sa voie vers« l’ubérisation », et a adressé une pique à François Fillon, en parlant de la présidentielle comme d’un « concours de casseroles ». François Bayrou s’est également invité sur ce thème, appelant hier dans les médias le candidat Les Républicains à renoncer à se présenter à l’élection présidentielle. A Paris, dans la salle de la Mutualité, Benoît Hamon a, quant à lui, été investi par le PS devant près de 2 000 personnes. En l’absence de la majorité des poids lourds du gouvernement, il s’est voulu porteur d’un « horizon nouveau », saluant les éléments positifs du quinquennat de François Hollande, tout en gardant son cap. Le candidat PS a attaqué Emmanuel Macron, dans une évocation des « jeunes guépards, les créatures du système qu’une habile manipulation transforme soudain (…) en grand transformateur ».
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