Frappes américaines contre l’EI en Libye |
Des forces gouvernementales en patrouille de reconnaissance aux abords de Syrte, le 25 juillet. GORAN TOMASEVIC / REUTERS
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Les Etats-Unis ont annoncé, lundi, avoir procédé pour la première fois à des frappes aériennes contre l’organisation djihadiste Etat islamique (EI) dans son bastion de Syrte, en Libye. Peter Cook, porte-parole du Pentagone, a affirmé que cette opération militaire avait été demandée par le gouvernement d’union nationale libyen (GNA) et qu’aucun soldat américain ne serait déployé au sol. L’aide apportée par les Etats-Unis au pouvoir libyen dans sa lutte contre l’EI « se limitera aux frappes et au partage de renseignements », a-t-il encore précisé. Quelques minutes avant, le chef du GNA, Faïez Sarraj, avait affirmé à la télévision que ces premiers bombardements avaient « infligé de lourdes pertes » aux djihadistes. Si cette opération marque un tournant dans la lutte contre l’EI en Libye, les forces américaines étaient en réalité déjà présentes sur le terrain. Les responsables de Misrata ne cachaient plus la présence à leur côté de forces spéciales américaines et britanniques dont la mission était d’aider à« l’identification et à la surveillance des cibles ennemies ».
L’autoproclamé Etat islamique s’est emparé de Syrte en juin 2015, s’appuyant sur la situation chaotique du pays depuis la chute de l’ancien dictateur Mouammar Kadhafi, en 2011. Principal territoire de l’EI en dehors de la Syrie et de l’Irak, Syrte est en état de siège depuis le 9 juin et l’entrée des forces gouvernementales dans la ville, soutenues par une coalition de brigades et de milices ayant prêté allégeance au GNA. La première offensive contre ce fief des islamistes armés, à 450 kilomètres à l’est de Tripoli, avait eu lieu le 12 mai. Mais l’EI oppose une farouche résistance : les assaillants sont la cible de snipers et d’attentats-suicides à la voiture piégée. Depuis le début des opérations, environ 280 membres des forces gouvernementales ont été tués et plus de 1 500 blessés, selon des sources médicales à Misrata (200 kilomètres à l’est de Tripoli), siège du commandement de l’opération militaire. Le porte-parole de la défense américaine a assuré que les frappes aériennes des Etats-Unis « [allaient] se poursuivre ».
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