Dérèglement climatique record en 2015 |
Des pompiers combattent les flammes à Sant Clarita, en Californie, le 24 juillet. DAVID MCNEW / AFP
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Le constat du rapport annuel sur l’état du climat – « State of the Climate »,document de 300 pages auquel ont participé 450 scientifiques du monde entier – est sans détour : 2015 est la pire année de l’histoire moderne en matière de dérèglement climatique. Publié mardi par la National Oceanic and Atmospheric Administration (NOAA), le document révèle qu’une série d’indicateurs-clés sur le climat (les températures, la montée des eaux et les émissions de gaz à effet de serre) ont atteint des niveaux record cette année. « Clairement, le rapport sur 2015 montre non seulement que les températures de la planète augmentent, mais aussi que tous les symptômes qui y sont liés s’aggravent », souligne Thomas Karl, directeur de la NOAA. Les températures de l’Arctique, zone particulièrement sensible au changement climatique, ont ainsi poursuivi leur hausse pour atteindre des pics enregistrés en 2007 et 2011. Par ailleurs, le phénomène météorologique El Niño, particulièrement vigoureux en 2015, a « exacerbé »la tendance au réchauffement l’an dernier.
Au niveau de la concentration des trois principaux gaz à effet de serre – responsables du dérèglement climatique et produits par l’activité humaine – que constituent le dioxyde de carbone, le méthane et le protoxyde d’azote, le rapport fait état de véritables « sommets ». Le CO2 a en effet frôlé la limite symbolique de 400 parties par million (ppm) en 2015, atteignant 399,4 ppm, soit une hausse de 2,2 ppm par rapport à 2014. Et « 2016 va facilement surpasser cette marque », prédit Jessica Blunden, de la NOAA. Le niveau des eaux a de son côté atteint son plus haut point, avec 70 millimètres environ de plus que la moyenne enregistrée en 1993. Une montée qui devrait en outre s’accélérer dans les années à venir, accentuée par la fonte des glaces. Sécheresses sévères, saison des pluies plus abondante que la moyenne et propagation d’algues dans des eaux plus chaudes ont également contribué à faire de cette année 2015 un marqueur du dérèglement climatique. Et 2016, dont les six premiers mois ont été de loin les plus chauds sur Terre, ne laisse en rien présager d’une meilleure situation pour notre planète.
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