1
Avr
2016
Le patron de la Bundesbank “pas convaincu” par la BCE
Tout va bien au sein de la BCE – toujours aussi pleine d’avenir comme l’euro (il faut bien un poisson d’avril – mais le reste du billet est vrai !)…
Source : Le Parisien, 19-03-2016
Le président de la Bundesbank allemande, Jens Weidmann, a critiqué samedi les mesures prises récemment par la Banque centrale européenne (BCE), notamment une nouvelle baisse de taux, affirmant qu’elles ne l’avaient “pas convaincu”, dans un entretien à plusieurs journaux allemands.
“Le paquet décidé [en mars par la BCE] ne m’a globalement pas convaincu (…) J’ai toujours attiré l’attention sur le fait que plus l’effet d’une politique monétaire +ultra relâchée+ durait, plus il faiblissait”, a déclaré le gouverneur de la banque centrale allemande aux journaux du groupe Funke Mediengruppe.
“Plus on accélère, plus les risques et les effets secondaires grandissent”, a mis en garde M. Weidmann, notoirement critique des politiques de soutien des prix et de l’économie mises en oeuvre par la BCE.
“Des bulles sur les marchés financiers peuvent se créer qui, en éclatant, peuvent compliquer le travail des banques centrales”, a-t-il fait valoir.
La BCE a décidé en mars de nouvelles mesures pour faire repartir l’inflation et la croissance en zone euro, en étendant son programme massif de rachats d’actifs et en annonçant un nouveau prêt géant aux banques à des conditions très avantageuses.
Dans le même temps, elle a abaissé ses taux à un plus bas historique, passant notamment son taux directeur central, baromètre du crédit en zone euro, à zéro.
M. Weidmann a également mis en garde contre l’hypothèse, évoquée par le président de la BCE Mario Draghi, que l’institution distribue de l’argent directement aux ménages pour faire repartir l’inflation, solution baptisée “hélicoptère monétaire”.
“L’hélicoptère monétaire n’est pas une manne qui tombe du ciel, au contraire elle ferait des trous gigantesques dans les bilans des banques centrales. Au final, les Etats de la zone euro et les contribuables devraient supporter les coûts”, a-t-il estimé.
Donner de l’argent aux citoyens “est une décision hautement politique qui doit être prise par les gouvernements et les politiques”, a-t-il déclaré.
“En lieu et place d’expérimentations de politique monétaire téméraires, il serait intéressant de faire une pause”, a-t-il dit.
La politique monétaire n’est pas la panacée”, elle “ne remplace pas les réformes nécessaires dans les pays et ne résout pas les problèmes de la croissance en Europe”, a estimé M. Weidmann.
La semaine dernière, le président de la BCE, Mario Draghi, avait jugé le concept “d’hélicoptère monétaire” “très intéressant”, même si “nous ne l’avons pas encore vraiment étudié”.
La notion a été forgée en 1969 par l’économiste américain Milton Friedman qui imaginait une méthode radicale pour lutter contre la déflation: un hélicoptère larguant depuis les airs des montagnes de billets sur les villes afin de gonfler le porte-monnaie des consommateurs et les inciter à dépenser plus, faisant ainsi remonter les prix.
Controversé, “l’hélicoptère monétaire” n’a encore jamais été utilisé à grande échelle dans l’histoire moderne.
Les propos de M. Draghi ont suffit à enflammer les spéculations autour de l’usage d’un tel outil, alors que les doutes grandissent quant à l’efficacité des politiques monétaires pour faire grimper les prix.
“Plus on accélère, plus les risques et les effets secondaires grandissent”, a mis en garde M. Weidmann, notoirement critique des politiques de soutien des prix et de l’économie mises en oeuvre par la BCE.
“Des bulles sur les marchés financiers peuvent se créer qui, en éclatant, peuvent compliquer le travail des banques centrales”, a-t-il fait valoir.
La BCE a décidé en mars de nouvelles mesures pour faire repartir l’inflation et la croissance en zone euro, en étendant son programme massif de rachats d’actifs et en annonçant un nouveau prêt géant aux banques à des conditions très avantageuses.
Dans le même temps, elle a abaissé ses taux à un plus bas historique, passant notamment son taux directeur central, baromètre du crédit en zone euro, à zéro.
M. Weidmann a également mis en garde contre l’hypothèse, évoquée par le président de la BCE Mario Draghi, que l’institution distribue de l’argent directement aux ménages pour faire repartir l’inflation, solution baptisée “hélicoptère monétaire”.
“L’hélicoptère monétaire n’est pas une manne qui tombe du ciel, au contraire elle ferait des trous gigantesques dans les bilans des banques centrales. Au final, les Etats de la zone euro et les contribuables devraient supporter les coûts”, a-t-il estimé.
Donner de l’argent aux citoyens “est une décision hautement politique qui doit être prise par les gouvernements et les politiques”, a-t-il déclaré.
“En lieu et place d’expérimentations de politique monétaire téméraires, il serait intéressant de faire une pause”, a-t-il dit.
La politique monétaire n’est pas la panacée”, elle “ne remplace pas les réformes nécessaires dans les pays et ne résout pas les problèmes de la croissance en Europe”, a estimé M. Weidmann.
La semaine dernière, le président de la BCE, Mario Draghi, avait jugé le concept “d’hélicoptère monétaire” “très intéressant”, même si “nous ne l’avons pas encore vraiment étudié”.
La notion a été forgée en 1969 par l’économiste américain Milton Friedman qui imaginait une méthode radicale pour lutter contre la déflation: un hélicoptère larguant depuis les airs des montagnes de billets sur les villes afin de gonfler le porte-monnaie des consommateurs et les inciter à dépenser plus, faisant ainsi remonter les prix.
Controversé, “l’hélicoptère monétaire” n’a encore jamais été utilisé à grande échelle dans l’histoire moderne.
Les propos de M. Draghi ont suffit à enflammer les spéculations autour de l’usage d’un tel outil, alors que les doutes grandissent quant à l’efficacité des politiques monétaires pour faire grimper les prix.
Source : Le Parisien, 19-03-2016
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