SOCIAL
Loi Travail : des heurts, un policier blessé en urgence absolue
A Paris
La manifestation contre la loi travail a rassemblé 60.000 personnes, selon la CGT, entre 14000 et 15000 selon la préfecture de police. Un long cortège a pris le départ peu avant 14h30 de la place Denfert-Rochereau, pour rallier la place de la Nation, derrière une banderole réclamant le «retrait du projet de loi El Khomri».
De violents heurts entre policiers et manifestants ont également éclaté. A l’entrée du pont d’Austerlitz, sur la rive gauche de la Seine, plusieurs dizaines de manifestants ont lancé des bouteilles, des pavés et des extincteurs contre les forces de l’ordre, qui ont riposté à coups de gaz lacrymogènes. Ces incidents ont interrompu la progression du cortège, qui n’avait pas encore passé le pont, et provoqué l’arrivée de CRS en renfort. Deux policiers ont été blessés, l'un est en urgence absolue. Cinq personnes ont été interpellées.
#manifestation Dégradations et jets de projectiles, 2 policiers blessés dont 1 en urgence absolue. 5 interpellations
Salariés et étudiants redescendent dans la rue ce jeudi pour réclamer le retrait du projet de loi Travail, un test pour mesurer la détermination des opposants après deux mois de contestation.
Des échauffourées ont éclaté dans plusieurs villes. Tour d'horizon.
À Rennes
Des affrontements ont éclaté à la mi-journée à Rennes à l’issue de la manifestation contre la loi Travail, des jeunes tentant de gagner le centre historique bloqué par les forces de l’ordre. A grands renforts de gaz lacrymogènes, les forces de l’ordre ont chargé les manifestants qui leur lançaient des projectiles dans une rue conduisant à la place du Parlement de Bretagne, au cœur du centre historique. Au moins 14 personnes auraient été interpellées. Un jeune de 20 ans a été blessé à la tête par un tir de projectile.
Une vidéo a été diffusée sur Twitter, qui montre l'explosion d'un cocktail molotov au niveau des CRS:
A Grenoble
De violents affrontements ont aussi eu lieu à Grenoble avec les forces de l'ordre, en marge de la manifestation. Les forces de l'ordre ont utilisé des gaz lacrymogènes et ont repoussé les manifestants, précise Le Dauphiné Libéré. Plusieurs personnes avaient été interpellées avant le début de la manifestation.
A Nantes et Lyon
A Nantes, entre 8 000 et 9 000 personnes ont manifesté, selon la police, l’intersyndicale avançant le chiffre de 20 000. Des heurts ont opposé policiers et jeunes, comme à Lyon, où on a comptabilisé environ 5500 manifestants.
A Toulouse
Ce sont deux policiers qui ont été légèrement blessés par des «jets de projectiles nourris» venant de manifestants aux visages dissimulés, selon la police. «Pour des raisons de sécurité, on a dû dissoudre la manifestation à mi-parcours», a indiqué la CGT, qui a fait état de 12.000 manifestants dans la ville rose (4.000 selon la police).
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"Le retrait du projet de loi est possible"
«Gagner le retrait du projet de loi travail est possible», affirme l’intersyndicale (CGT, FO, FSU, Solidaires, Unef, Fidl, UNL) qui souhaite «renforcer les mobilisations» à quelques jours du début du débat parlementaire, fixé au 3 mai. Le numéro un de FO Jean-Claude Mailly a assuré que la mobilisation «ne s’essoufflait pas parce qu’il y a de vrais problèmes sur cette loi».
Par AFP | Publié le 28/04/2016 à 18:00 |Mis à jour il y a environ 1 heures
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