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Citation du jour
Chaque jour, une citation part d’un thème d’actualité ou d’un mot clé.
Des citations associées lui font écho, précisant le propos et prolongeant la réflexion.
30avr
Citation du jour
Zola : « J'accuse. »
« J’accuse. » On ne saurait faire plus court. Et quand le mot frappe au plus haut et au plus juste, ça déclenche l’Affaire (du siècle).
D’autres formules valent la peine d’être citées et réutilisées. L’art de frapper est toujours question de forme ET de fond.
D’autres formules valent la peine d’être citées et réutilisées. L’art de frapper est toujours question de forme ET de fond.
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30avr
Citation du jour
« J’accuse. »2517Émile ZOLA (1840-1902), titre de son article en page un de L’Aurore, 13 janvier 1898
IIIe République. L’Aurore est le journal de Clemenceau et le titre est de lui. Mais l’article en forme de lettre ouverte au président de la République Félix Faure est bien de Zola qui accuse : deux ministres de la Guerre, les principaux officiers de l’état-major et les experts en écriture d’avoir « mené dans la presse une campagne abominable pour égarer l’opinion », et le Conseil de guerre qui a condamné Dreyfus, d’« avoir violé le droit en condamnant un accusé sur une pièce restée secrète ». Le ministre de la Guerre, général Billot, intente alors au célèbre écrivain un procès en diffamation. L’Affaire Dreyfus va déchirer la France.
« Il est mort comme il a vécu : en sous-lieutenant. »2499Georges CLEMENCEAU (1841-1929), apprenant le suicide du général Boulanger sur la tombe de sa maîtresse à Ixelles (Belgique), le 30 septembre 1891
Épitaphe cinglante : l’humour de Clemenceau peut tuer un mort. Mais le mot est difficile à replacer aujourd’hui, l’esprit militaire a disparu, comme le « comique troupier » de Courteline ou des chansonniers.
La fin du « Brave Général » qui fit trembler la République reste un fait divers pitoyable. Si Boulanger avait osé, il pouvait prendre le pouvoir ! Accusé de complot contre l’État, craignant d’être arrêté, il s’est enfui le 1er avril 1889, à Londres, puis Bruxelles, avec sa maîtresse (de mèche avec la police). Son prestige s’effondre aussitôt. Le 14 août, le Sénat, réuni en Haute Cour de justice, le condamne par contumace à la déportation.
Mme de Bonnemains meurt du mal du siècle (la phtisie), le 16 juillet 1891. Sur sa tombe, toujours fou d’amour, le général fait graver ces mots : « Marguerite… à bientôt ». Le 30 septembre, il revient se tirer une balle dans la tête, pour être enterré dans la même tombe où l’on gravera : « Ai-je bien pu vivre deux mois et demi sans toi ? »
La fin du « Brave Général » qui fit trembler la République reste un fait divers pitoyable. Si Boulanger avait osé, il pouvait prendre le pouvoir ! Accusé de complot contre l’État, craignant d’être arrêté, il s’est enfui le 1er avril 1889, à Londres, puis Bruxelles, avec sa maîtresse (de mèche avec la police). Son prestige s’effondre aussitôt. Le 14 août, le Sénat, réuni en Haute Cour de justice, le condamne par contumace à la déportation.
Mme de Bonnemains meurt du mal du siècle (la phtisie), le 16 juillet 1891. Sur sa tombe, toujours fou d’amour, le général fait graver ces mots : « Marguerite… à bientôt ». Le 30 septembre, il revient se tirer une balle dans la tête, pour être enterré dans la même tombe où l’on gravera : « Ai-je bien pu vivre deux mois et demi sans toi ? »
« Pas ça ou pas vous ! »2547Jean JAURÈS (1859-1914) à Aristide Briand, Chambre des députés, 10 mai 1907
Jaurès vise Clemenceau, à travers son ministre. Le gouvernement affronte en 1906 une dramatique agitation sociale : mineurs, ouvriers électriciens à Paris, dockers à Nantes, etc. Clemenceau doit prendre des mesures énergiques pour rétablir l’ordre. En avril 1907, révocation de fonctionnaires qui se sont élevés contre sa politique. La CGT déclenche lagrève que Jaurès défend, en chef de l’opposition socialiste.
Il prendra souvent à partie Clemenceau en personne. Parvenu au pouvoir, cet ancien républicain de choc, radical d’extrême gauche, impitoyable « tombeur de ministères », constate l’évidence : « Je suis de l’autre côté de la barricade. » Donc, dans la logique de son rôle qu’il définit lui-même : premier flic de France.
Il prendra souvent à partie Clemenceau en personne. Parvenu au pouvoir, cet ancien républicain de choc, radical d’extrême gauche, impitoyable « tombeur de ministères », constate l’évidence : « Je suis de l’autre côté de la barricade. » Donc, dans la logique de son rôle qu’il définit lui-même : premier flic de France.
« On ne tire pas sur une ambulance. »3149Françoise GIROUD (1916-2003), L’Express, 24 avril 1974
Le trait d’une charité sans pitié vise Chaban-Delmas dont la cote ne cesse de baisser dans les sondages, début mai 1974. Le président Pompidou est mort le 2 avril, et le 4, Chaban annonce par un communiqué : « Ayant été trois ans Premier ministre sous la haute autorité de Georges Pompidou et dans la ligne tracée par le général de Gaulle, j’ai décidé d’être candidat à la présidence de la République. Je compte sur l’appui des formations politiques de la majorité présidentielle. » Candidature lancée trop tôt ? Pas assez solide face à Mitterrand à gauche ? Concurrencée par d’autres candidats à droite ?
Et la journaliste de commenter : « Alors que MM. Giscard d’Estaing et Mitterrand provoquent des mouvements intenses d’admiration ou d’hostilité, parfois d’admiration et d’hostilité mêlées, on a envie de demander, sans acrimonie, à M. Chaban-Delmas : « Et vous, qu’est-ce que vous faites au juste dans cette affaire ? » Il encombre. Comment le battant a-t-il viré à l’ancien combattant ? »
Et la journaliste de commenter : « Alors que MM. Giscard d’Estaing et Mitterrand provoquent des mouvements intenses d’admiration ou d’hostilité, parfois d’admiration et d’hostilité mêlées, on a envie de demander, sans acrimonie, à M. Chaban-Delmas : « Et vous, qu’est-ce que vous faites au juste dans cette affaire ? » Il encombre. Comment le battant a-t-il viré à l’ancien combattant ? »
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