TOUTE , L'ACTU ECONOMIQUE - du mardi 23 février 2016

TOUTE , L'ACTU ECONOMIQUE

du mardi 23 février 2016

Syndicats et patronat ont jusqu’au printemps pour trouver un accord sur l’Unédic, l’organisme chargé de la gestion de l’assurance chômage. Mais les négociations s’annoncent difficiles. # En Inde, la corruption s’est transformée en alliée inattendue lors de la crise des subprimes de 2008. Par Marine Forestier lecotidienne@lemonde.fr

Assurance-chômage : difficiles négociations en vue

	Manifestation à Paris, le 19 décembre 2014. JACQUES DEMARTHON / AFP

Quelques mois. C’est le temps dont disposent syndicats et patronat pour trouver un accord sur l’assurance-chômage. Leurs négociations doivent aboutir au printemps pour permettre un agrément gouvernemental avant le 1er juillet, date d’échéance de l’actuelle convention. Un calendrier a été établi à l’issue de la première rencontre, lundi, avec des séances les 8 et 24 mars, 7 et 28 avril et 12 mai. « Aboutir en mai me semble irréaliste », a d’ores et déjà commenté Franck Mikula, secrétaire national de la CFE-CGC. Il faut dire que les discussions ont mal commencé : à peine dix minutes après le début des négociations, l’organisation patronale des artisans et commerçants, l’UPA, a claqué la porte pour marquer son désaccord sur un autre dossier, celui de la réforme de la représentativité patronale. Les partenaires sociaux doivent trouver une solution pour permettre à l’Unédic, chargée de la gestion de l’indemnisation des chômeurs etconfrontée à un déficit record, de faire face à l’augmentation constante du nombre de personnes en recherche d’emploi. Alors que les syndicats ont réitéré leur opposition à toute baisse des droits des chômeurs, le premier ministre, Manuel Valls, invité sur RTL, a déclaré que la discussion devait aborder « tout ce qui permet le retour à l’emploi », y compris« éventuellement en regardant de près la question de la dégressivité » des allocations. Le gouvernement table sur 800 millions d’euros d’économies nouvelles cette année. A la fin de 2015, 3,59 millions de chômeurs étaient recensés en métropole.

	Vivendi. Le groupe de médias français a porté sa participation au capital de Telecom Italia à 22,8 %, soit 1,4 point de plus qu’en janvier. Le titre de l’opérateur,équivalent italien de Canal+, a pris lundi plus de 5 % à la Bourse de Milan. La livre sterling au plus bas. L’annonce du ralliement du maire de Londres, Boris Johnson, aux partisans de la sortie du Royaume-Uni de l’UE plombe la livre sterling, qui s’est retrouvée lundi au plus bas face au dollar depuis sept ans (1,405 8 dollar). Substances toxiques dans les cosmétiques. L’Union fédérale des consommateurs-Que choisir a dévoilé lundi une base de données de 185 produits du quotidien contenant des substances « préoccupantes » : perturbateurs endocriniens, allergènes… Mardi, c’était au tour de 60 Millions de consommateursde souligner la présence de résidus « potentiellement toxiques » dans les tampons et protections hygiéniques.

	Micro-Macro
	par Thibaut Soulcié

Entre 470 et 1 400 milliards d’euros C’est le coût que pourrait représenter pour les pays de l’Union européenne la fin de l’espace de libre circulation établi par les accords de Schengen, selon une étude de l’institut allemand Prognos. La réinstallation de contrôles aux frontières se traduirait par « des hausses massives de coûts et de prix », souligne le document.

Dans la presse étrangère

La croissance indienne sauvée par l’argent sale

La corruption est un fléau qui contamine l’économie indienne. Mais il arrive que la maladie ait des aspects positifs, fait remarquer Kaushik Basu, économiste en chef de la Banque mondiale. Comme l’explique cet ancien conseiller économique du gouvernement indien, lors de l’achat d’une propriété immobilière en Inde, une partie importante de l’argent est reversée en liquide. Cette pratique, qui permet au vendeur et à l’acheteur de payer beaucoup moins de taxes à l’Etat, a eu un effet inattendu lors de la crise des subprimes en 2008. Les prêts étant fondés sur les prix d’achat officiels, lorsque les prix de l’immobilier ont chuté, ils couvraient toujours la valeur officielle de la propriété. C’est ainsi que l’Inde s’est retrouvée préservée de la crise économique mondiale. Toutefois, prévient Kaushik Basu, malgré ce côté positif, une maladie reste une maladie : on préférerait ne pas l’avoir. Source : « How ’black money’saved the Indian economy », BBC.

« Je refuse ces visions qui considèrent que toucher un mot du code du travail revient à organiser la “régression sociale”, à remettre en cause les droits fondamentaux des salariés, et qu’il faudrait surtout ne rien changer. Ne rien changer, c’est nous condamner » Dans une tribune publiée sur son compte Facebook, le premier ministre, Manuel Valls, poursuit sa défense du projet de loi sur le travail, décrié par la gauche et les syndicats.

	L'éco & moi Nouvelles technologies. La téléphonie mobile en quête de renouveau.Le Salon mondial de la téléphonie mobile (Mobile World Congress) a ouvert ses portes lundi, à Barcelone. Jusqu’au 25 février, Samsung, Apple, Huawei et d’autres poids lourds du secteur s’y presseront pour présenter les innovations dont dépend leur avenir. Car le contexte est inédit. En effet, les ventes de portables stagnent ou ne progressent que très légèrement, freinées par le ralentissement de la croissance mondiale et une concurrence féroce. La Corée du Sud a déjà montré les crocs. Elle a annoncé dimanche que la technologie de la 5G, prochain réseau mobile plus rapide, serait disponible dans le pays dès 2018 pour les Jeux olympiques d’hiver. La guerre est déclarée.

	Etudes & documents

	L’Unédic en pleine forme. Alors que patronat et syndicats ont commencé leurs négociations sur l’assurance chômage et sa gestion par l’Unédic, une étude de l’Institut de l’entreprise suggère que si l’organisme est déficitaire, ce n’est pas à cause de sa prétendue « générosité » à l’égard des chômeurs. Au contraire, l’activité d’assurance est « toujours fortement excédentaire », assure le document. La faute reviendrait plutôt à « l’habitude bien ancrée de financer des politiques publiques en puisant dans les fonds de l’assurance chômage ». Source : Institut de l’entreprise. 197 millions de chômeurs dans le monde. L’Organisation internationale du travail (OIT) a publié l’édition 2016 de son rapport prospectif intitulé « Emploi et questions sociales dans le monde ». Le document souligne un ralentissement persistant de l’économie mondiale, notamment dans les pays émergents. Cette apathie économique a généré une nouvelle augmentation du chômage dans le monde et rend les emplois existants de plus en plus vulnérables. Le nombre de chômeurs devrait dépasser les 200 millions dans les deux prochaines années. Source : Organisation internationale du travail.

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