4 février – François Hollande et sa ministre du Travail, Myriam El Khomri ont rencontré le comité exécutif de Pôle emploi et son directeur général pour une « réunion de travail », s’inscrivant «dans la continuité du discours tenu par le président le 18 janvier et de son déjeuner de mardi avec les présidents de région ». Par ailleurs plusieurs syndicats ont appelé à la grève dans les agences de trois régions à partir de lundi prochain. Ils protestent contre la mise en place du « nouveau parcours du demandeur d’emploi », dans lequel ils voient « un renvoi vers internet et des services dématérialisés pour toute une série de services que les demandeurs d’emploi ne pourront plus obtenir en vis-à-vis », a affirmé le délégué syndical central CGT.
4 février-Grèce : grève générale avec 40 000 manifestants à Athènes et 14 000 à Thessalonique. C’est la mobilisation la plus massive depuis l’arrivée au pouvoir de la gauche, en janvier. Au centre, le rejet de la nouvelle réforme des retraites défendue par le Premier ministre Alexis Tsipras et voulue par les créanciers UE-FMI. Un nombre record de corporations est descendu dans la rue, bien au-delà des salariés du secteur d’Etat.
4 Février – Des voix toujours plus nombreuses s’élèvent pour exiger la fin de l’état d’urgence. Amnesty International appelle les autorités françaises, « en l’absence de garanties satisfaisantes » à « renoncer à la prolongation » de ce dispositif d’exception. Jacques Toubon, Défenseur des droits s’inquiète de mesures, comme la retenue de 4 heures lors d’un simple contrôle d’identité. Il souligne que de ce point de vue, pire que la prolongation de l’état d’urgence est le projet de loi de procédure pénale qui tend à faire de l’exception la règle pour un ensemble large d’infractions.
4 février – Nicolas Hulot a décliné l’offre de Hollande d’entrer au gouvernement comme ministre de l’écologie, le portefeuille incluant l’énergie et les transports. Pour le convaincre, le chef de l’Etat a donné des gages sur plusieurs dossiers sensibles : l’arrêt du projet d’aéroport de Notre-Dame-des-Landes, la fin des rejets toxiques de l’entreprise Alteo à Gardanne dans la Méditerranée, l’interdiction totale de l’exploration et l’exploitation du gaz de schiste.
Paysans en colère – « Il est plus que temps de faire 1789 et de repartir à zéro »
eportage sur un rond-point, à Guingamp, dans les Côtes-d’Armor, où des agriculteurs expriment leur révolte contre la situation qui leur est faite. Un parler vrai qui commence à s’imposer partout : « On on se fout de nous, nous ne pouvons même plus rembourser nos emprunts, alors, comment investir ? On travaille à perte ». « Tout le monde est à bout. » « Il est plus que temps de faire 1789 et de repartir à zéro. » « Oui, ou refaire un autre 68 avec tout le monde en grève générale. »
Conférence des élus — Chenôve — 27 février 2016 « Un point d’appui pour forger l’unité des élus, de la population et des agents territoriaux »
La Tribune des travailleurs présente la contribution à la conférence, d’agents territoriaux de la Ville de Paris.
Ils expliquent : « Les agents et les services publics parisiens sont également gravement menacés par la mise en œuvre prévue de la métropole du grand Paris. On cherche à nous rassurer : il n’y a que quelques compétences concernées, que quelques agents transférés ou mis à disposition. En réalité, nous savons que c’est une machine de guerre pour casser les services publics et casser notre statut de fonctionnaire parisien, garant du service public. Cela, à seule fin de satisfaire ceux qui en attendent, avec avidité, la marchandisation. (…) le combat des élus et de la population pour défendre le service public de proximité rejoint le combat des agents territoriaux. »
« Il y a huit ans, disparaissait Pierre Lambert »
« Il y a huit ans, disparaissait Pierre Lambert »
A lire dans la Tribune des Travailleurs n°24 du 2 février 2016
La Tribune des travailleurs publie un article de Charles Menet syndicaliste, (Seine-Saint-Denis), qui cite les propos de Pierre Lambert sur les rapports entre parti et syndicat, parus dans Itinéraires, de Pierre Lambert et Daniel Gluckstein, (éditions du Rocher, 2002).
(…) « au départ, lorsque j’ai commencé à militer pour aider à construire des syndicats illégaux — c’était au début des années quarante, j’avais une vingtaine d’années — je ne me posais pas la question des rapports entre partis et syndicats comme j’ai été amené à le faire à partir de l’expérience vécue. (…) J’ai vu ce qu’était la subordination de la CGT à l’appareil stalinien et j’ai compris à quel point cela était néfaste. (…) C’est à ce moment-là, (…) que je comprends que le syndicat, qui rassemble les travailleurs quelles que soient leurs tendances politiques, philosophiques et religieuses, ne peut pas être identifié au parti. (…) De manière plus générale, je ne pensais pas que le mouvement syndical devait se subordonner à quelque Etat que ce soit, y compris l’URSS. »
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire