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samedi 29 août 2015

Les dernières publications du Grand Soir , samedi 29 août 2015

      

« Informer n'est pas une liberté pour la presse mais un devoir »


Les lois Macron et Rebsamen sont à peine votées que la prochaine vague de régressions sociales se profile

Thomas CLERGET
Discrètement, le gouvernement prépare déjà une nouvelle offensive contre le droit du travail, dans la foulée des lois Macron et Rebsamen. Les milieux patronaux en rêvent depuis longtemps : que les règles de travail négociées dans l’entreprise, là où la pression sur les salariés est la plus forte, puissent s’imposer à la loi et aux conventions collectives. Ce rêve est-il sur le point de devenir réalité ? Pour plancher sur la question, le gouvernement vient de créer une commission, en partie composée d’ « experts » proches des milieux néolibéraux. Leur rapport est attendu pour la rentrée. Sous prétexte de simplifier le Code du travail, ce rapport pourrait être annonciateur de nouvelles régressions pour les salariés. Le gouvernement a décidé d’enclencher la vitesse supérieure sur les « réformes » du marché du travail. Les lois Macron et Rebsamen sont à peine adoptées, qu’une nouvelle dérégulation d’ampleur est en préparation. Présentée le 4 mai dernier, une commission « accords collectifs et travail », surnommée « (...) Lire la suite »

Stratégie paramilitaire et guerre économique : la Colombie comme archétype

Cecilia ZAMUDIO
En Colombie, l’oligarchie n’est pas favorable à un changement de modèle de développement, ni à une réforme agraire, ni au respect de la souveraineté alimentaire ; parce que c’est dans le modèle actuel qu’elle s’enrichit, sur le dos du peuple.
La tronçonneuse et la diplomatie En Colombie, la terreur d’État vise à déplacer les populations et à les soumettre : elle continue en 2015. Lorsque nous parlons de Terreur d’État en Colombie, il s’agit de niveaux d’horreur qui impliquent que l’instrument paramilitaire commet des massacres en démembrant des personnes avec des tronçonneuses. Plusieurs paramilitaires ont confessé qu’ils utilisent des crématoires où ils brûlent leurs victimes vivantes, des élevages de caïmans nourris avec des disparus, des empalements, des viols collectifs et autres aberrations. Les victimes qui ont survécu témoignent des tortures les plus atroces. Les massacres sont commis avec la participation et la totale collaboration de l’armée. Il y a des cas terriblement évidents comme le massacre de Mapiripán, dans lequel les paramilitaires furent emmenés par les avions de la force aérienne du nord vers le sud de la Colombie, afin qu’ils commettent des viols et démembrements contre la communauté de Mapiripán pendant 10 jours ; tandis (...) Lire la suite »

Marée migratoire vers l’Europe, la permanence de coefficients élevés

Bernard CONTE
Depuis plusieurs mois, l’actualité se focalise sur le flux, sans cesse croissant et renouvelé, de boat people affluant vers l’Europe du Sud. Les medias qualifient de « migrants », de « réfugiés » (1) ... les personnes composant ces flux. La différence entre les deux qualificatifs apparaît ténue car « un migrant est une personne qui effectue une migration qui est l’action de passer d’un pays à un autre » et « un réfugié est une personne qui a cherché refuge dans un pays étranger » (2) . Nous définirons la grande majorité des migrants comme des personnes qui fuient un « ici » hostile pour un « ailleurs » plus clément. Les chiffres de l’immigration sont souvent discutables et souvent discutés car il s’agit d’un domaine politiquement sensible. En tout état de cause les flux sont importants et en croissance, semble-t-il. Dans ce texte, nous tenterons de mettre en lumière les incitations économiques qui déterminent le migrant à venir en Europe et particulièrement en France, parfois au prix de mille dangers. Nous (...)Lire la suite »
Tsipras a brandi un miroir où se reflète le visage effrayant du néolibéralisme brutal européen

Sia Anagnostopoulou « En Grèce et en Europe, nous sommes plutôt au début de la lutte qu’à la fin »

Sia Anagnostopoulou (Entretien avec 
Thomas Lemahieu, l'Humanité)
Ministre déléguée aux Affaires européennes du gouvernement grec, élue Syriza de Patras, Sia Anagnostopoulou explique les raisons 
qui ont poussé le premier ministre Alexis Tsipras à remettre sa démission et à organiser des élections anticipées en septembre.
Alexis Tsipras a annoncé sa démission jeudi dernier. De nouvelles élections devraient avoir lieu le 20 septembre. Qu'est-ce qui a poussé le premier ministre grec à prendre cette décision ? Sia Anagnostopoulou. Alexis Tsipras a mis en avant deux raisons que je partage. La première, c'est que notre parti, Syriza, s'est déchiré en interne. Nous étions terriblement divisés et, faute d'appuis dans son propre camp, le gouvernement a été soutenu par les partis totalement discrédités de l'ancien système, la Nouvelle Démocratie et le Pasok. Ce n'était pas supportable plus longtemps, c'était devenu très douloureux. La deuxième raison est beaucoup plus importante pour le peuple : nous avons gagné les élections le 25 janvier dernier en promettant de négocier un accord honnête permettant de changer la situation économique de la Grèce. Ce cycle de négociations s'est terminé avec l'accord de juillet. Cet accord est extrêmement pénible pour nous. Dès lors, à nos yeux, Alexis Tsipras est obligé de renouveler le mandat (...)Lire la suite »
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Le bien, le mal, l’éternité et l’histoire humaine.

Friedrich ENGELS
Que l'on mesure la présomption de ceux qui, du sein de la vieille société de classes, prétendent, au cours de bouleversements sociaux inouïs, imposer à la société sans classes de l'avenir une morale éternelle, indépendante du temps et des transformations du réel ! A supposer même, - ce que nous ignorons jusqu'à présent, - qu'ils comprennent tout au moins dans ses lignes fondamentales la structure de cette société future. [M.D. d'après F.E.)
... Le bien et le mal. Cette opposition se meut exclusivement sur le terrain moral, donc dans un domaine qui appartient à l'histoire des hommes, et c'est ici que les vérités définitives en dernière analyse sont le plus clairsemées. De peuple à peuple, de période à période, les idées de bien et de mal ont tant changé que souvent elles se sont carrément contredites. Mais, objectera-t-on, le bien n'est pourtant pas le mal, le mal pas le bien ; si le bien et le mal sont mis dans le même sac, c'est la fin de toute moralité et chacun peut agir à sa guise. Mais la chose ne se règle tout de même pas si simplement. Si c'était aussi simple, on ne disputerait pas du bien et du mal, chacun saurait ce qui est bien et ce qui est mal. Mais qu'en est-il à présent ? Quelle morale nous prêche-t-on aujourd'hui [1878] ? C'est d'abord la morale féodale chrétienne, héritage de la foi des siècles passés, qui se divise essentiellement à son tour en une morale catholique et une morale protestante, ce qui n'empêche pas (...) Lire la suite »
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Des dizaines de milliers d’oeuvres dont certaines inscrites au patrimoine mondial de l’humanité ont été détruites, endommagées ou pillées

Opération « détruire l’héritage culturel du Moyen-Orient »…

May MAKAREM
Après les destructions systématiques des sites historiques de l’Irak et de la Syrie, le patrimoine culturel du Yémen est pris pour cible. À croire que les conflits armés au Moyen-Orient ne visent qu’un seul objectif : raser la mémoire plusieurs fois millénaire de cette partie du monde, pour ne garder qu’une terre témoin de sang et d’horreur.
« Les pillages et les destructions des sites archéologiques ont atteint une échelle sans précédent. » Selon un rapport de l’Organisation des Nations Unies basé sur des images satellites, près de 300 sites du patrimoine culturel syrien ont été détruits, endommagés ou pillés. En Irak, la liste n’en finit pas de s’allonger : Mossoul, Assour, la cité antique de Hatra, les ruines de Nimrud (XIIIe siècle avant J.-C.), la citadelle de Tal Afar, ou encore Samarra, la capitale du califat abbasside, sont saccagées au marteau-piqueur ou à coups de bulldozers et d’explosifs. Et depuis des mois, l’héritage historique de l’Arabia Felix (Arabie heureuse, surnom qui n’est plus d’actualité, évidemment...) est ravagé par la violence du conflit armé opposant les houthis à la coalition arabe menée par l’Arabie Saoudite. Les informations reçues par l’Unesco à Beyrouth font état d’importants dommages affectant des zones inscrites au patrimoine mondial de l’humanité, notamment à Sanaa, Shibam, Saada et Zabid, ainsi que le site (...) Lire la suite »

Syrie : vers un scénario à la libyenne ?

Mohamed EL BACHIR
« On ne règle pas un problème en utilisant le système qui l’a engendré. Ce n’est pas avec ceux qui ont créé les problèmes qu’il faut les résoudre. » A .Einstein L’accord sur le nucléaire iranien, signé le 14 juillet 2015 par l’Iran et le groupe 5+1, est-il susceptible de créer les conditions propices à la résolution politique des conflits qui déchirent le Moyen-Orient ? Certains experts en géopolitique répondent à cette question par l’affirmative en avançant le fait que, d’une part, l’endiguement économique et militaire de l’Iran n’a pas donné les résultats escomptés. D’autre part, ils soulignent que les cinq années, au moins, de financement et d’armement de milices dont l’ Organisation de l’Etat islamique (Daech) et le Front El Nosra-El Qaïda n’ont pas permis de mettre à bas le régime syrien, pièce maîtresse à abattre pour remodeler la Syrie et isoler l’Iran. Enfin, loin d’affaiblir l’influence iranienne en Irak avec’’ l’instrument terroriste Daech’’, la présence militaire iranienne en Irak est plus que jamais (...) Lire la suite »

Egypte, Hollande en VRP marchand d’armes.

François CHARLES
Petit commerçant Après avoir refusé de les vendre au pays qui les lui avait commandé, Hollande n'a rien trouvé de mieux, au "hasard" de son invitation en Egypte, de proposer au maréchal Al Sissi et accessoirement à l'Arabie Saoudite, comme outils de pacification, les deux bateaux de guerre qu'il a donc désormais sur les bras. En effet, invité d'honneur à l'occasion de la rénovation-extension du canal de Suez, non content d'essayer de placer ses "invendus, François Hollande s'est également transformé en représentant de commerce pour les entreprises françaises, celles liées directement au complexe militaro-industriel français comme Dassault, Safran, Thalès...sans oublier, évidemment, DCNS.(1) On le sait, l'Egypte, depuis le ralliement spectaculaire de l'Administration Sadate aux intérêts américains, a toujours été considérée comme le pion indispensable sur l'échiquier occidental de la "stabilité" dans une région particulièrement sensible. Les miettes tombées de la table... Les EU demeurent 100% les (...) Lire la suite »

La fin de l’Europe

Cédric DURAND
Cédric Durand est économiste à l'université Paris-13 et enseigne à l'EHESS. Membre des Economistes attérés et du comité de rédaction de Contretemps-web, il est l'auteur du livre "Le capital fictif" (Les Prairies ordinaires, 2014), et a coordonné l'ouvrage "En finir avec l'Europe" (La Fabrique, 2013). Dans un récent article, publié en anglais sur le site Jacobin, il montre que la crise en Grèce s'inscrit dans un mouvement de désintégration du projet européen. Nous en proposons une version française. Cette traduction vient d'être publiée par le siteContretemps.
Du point de vue européen, l’effondrement financier de 2008 ne fut que le prologue d’une crise continentale généralisée. La débâcle financière de fabrication états-unienne a déclenché une chaîne complexe d'événements inattendus à travers le Vieux Continent, contaminant toutes les sphères de la vie sociale et débouchant sur un paysage radicalement nouveau, en proie aux turbulences politiques et économiques. Comme le déclarait il y a quelques mois Ada Colau, la maire nouvellement élue de Barcelone à la tête d'une coalition inspirée des Indignés : « De cette crise, personne ne sortira comme avant. Ce qui nous attend, c'est, au choix, un horizon féodal, avec une augmentation brutale des inégalités, une concentration sans précédent des richesses, de nouvelles formes de précarité pour la majorité des citoyens. Ou alors, une révolution démocratique, où des milliers de personnes s'engagent, pour changer la fin du film ». Nous sommes très probablement arrivés à ce tournant historique. La très large victoire du Non au (...)Lire la suite »

Art et pédagogie critiques des médias

Julie Morel et Frédéric de Manassein
Considérant la critique des médias comme centrale en politique, nous avons essayé d’y atteler ensemble art et pédagogie. Cela donne un article à jouer et à regarder pour solliciter nos imaginaires et exercer nos esprits critiques. Tentative d‘autodéfense intellectuelle face à la fabrique de l’opinion.Bonne lecture !
img.aligncenter text-align:center Premier exercice. Dans ce montage de trois extraits de journaux télévisés, substituez certains mots à d’autres pour changer le point de vue sur le sujet. Réponses en fin d’article. Une remarque à propos de l’expression « guerre sans image » dans le dernier extrait vidéo. Elle a inondé une grande par­tie des médias fran­çais dans les pre­miers jours de la guerre au Mali, quand l’armée bloquait l’information (janvier 2013). On ne répétait pas “L’information inter­dite sur la guerre au Mali” ou mieux “La pro­pa­gande ou rien”, mais seule­ment : “Une guerre sans image” (un moteur de recherche vous rap­pel­lera la pro­li­fé­ra­tion de ce titre). Com­ment ne pas y entendre la volonté de satis­faire des “spec­ta­teurs” plu­tôt que d’informer des citoyens sou­cieux de se posi­tion­ner par rap­port à une guerre menée en leur nom ? Exercice n°2. Fin novembre 2013, la neige est de retour sur le pays. Elle est tombée parfois abondamment sur plusieurs régions notamment en Auvergne, dans les Alpes, (...) Lire la suite »

Les racines du racisme aux États-Unis

Noam CHOMSKY
J'ai réalisé une série d'interviews sur la thème de la race pour la revue The Stone. Je réalise cette huitième interview avec Noam Chomsky, linguiste, philosophe de la politique, et l'un des plus célèbres intellectuels au monde. Il a écrit de nombreux ouvrages, comme récemment, avec André Vltchek, « L'Occident terroriste – d'Hiroshima à la Guerre des drones ». George Yancy George Yancy : Lorsque je vois le titre de votre livre « L'Occident terroriste », me vient à l'esprit le fait que beaucoup de noirs aux États-Unis ont été pendant fort longtemps terrorisés par le racisme blanc. Cela va de la violence arbitraire jusqu'au lynchage de plus 3000 noirs (dont un certain nombre de femmes) dans la période qui va de 1882 à 1968. Du coup en 2003, lorsque des actes inhumains ont été commis dans la prison d'Abou Ghraib, je n'avais pas été surpris. Je me souviens que lorsque les photos sont apparues le président George W. Bush avait dit : « Cela ne représente pas les États-Unis que je connais ». Mais est-ce que ce ne (...) Lire la suite »
Pierre Laurent interpelle Laurent Joffrin à propos de son analyse de la crise grecque.

Révisez vos leçons !

Pierre Laurent
En annonçant à la une de Libération du 11 août un grand dossier sur « les leçons de la crise grecque », votre journal a fait une promesse à ses lecteurs qu’il n’a absolument pas tenue. Votre dossier et l’analyse introductive que vous signez ne tirent aucune leçon de l’expérience grecque de ces huit derniers mois.
En tout cas aucune de celles que devrait logiquement tirer quiconque se réclame de la gauche. Une fois de plus, vous faites totalement fi de la position réelle et maintes fois exprimée d'Aléxis Tsípras. Cherchant en fait à justifier la politique d'austérité menée en France par François Hollande, vous présentez sa décision de signer l'accord qui lui a été imposé comme un reniement à ses promesses démagogiques, la reconnaissance par lui-même que rester dans l'euro vaut bien « une certaine dose d'austérité » et qu'il aurait mieux valu l'admettre tout de suite plutôt que de « jouer au poker avec l'avenir de la Grèce ». Ainsi, selon vous, Aléxis Tsípras pourrait maintenant être soutenu parce qu'il s'est converti au réalisme d'une austérité qu'il combattait hier. Cette position est l'exact contraire de celle qu'a exprimée le Premier ministre grec, le 29 juillet dans une longue interview à la radio hellénique Sto Kokkino, dont seule l'Humanité a publié la traduction intégrale [Note du GS :nous avons publié le 1er août (...) Lire la suite »
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Découvrez la véritable armée de défense d’Israël : le Congrès des Etats-Unis

Jeffrey ST CLAIR
Les rouages de la machine israélienne. Tout a commencé un après-midi plutôt triste en Cisjordanie. Il n’y a rien d’inhabituel. Une fois de plus, on enterre un jeune homme plein d’avenir mais mort bien trop tôt. Sous l’ombre écrasante du Mur et dans le viseur des soldats israéliens, plus de 200 personnes en deuil procèdent sur la rue pavée qui descend jusqu’au vieux cimetière, dans le village de Beit Ummar. Des cris de colère se font entendre, accusant les soldats d’une énième mort inutile.
Les obsèques ont eu lieu en l’honneur de Jafaar Awad, un étudiant. A peine deux mois après avoir été libéré d’une prison israélienne, dans laquelle sa maladie s’est aggravée par absence de traitements, il est tombé dans le coma. Il n’avait que 22 ans à sa mort, devenant ainsi le dernier d’une longue liste de prisonniers palestiniens morts aux mains négligentes des geôliers israéliens. Alors que sa famille se rassemblait autour de sa tombe, l’Armée de Défense d’Israël (ADI) lance plusieurs bombes lacrymogènes dans le cortège funèbre, dispersant la foule stupéfaite. Des armes automatiques se font entendre, la foule en deuil se fait mitrailler. Plus d’une douzaine de personnes sont touchées, parmi lesquelles le cousin de Jafaar, Ziad Awad. Il est blessé au dos, la balle lui a transpercé la colonne vertébrale. Dépêché à l’hôpital Al Ahli d’Hébron, il y meurt des suites de sa blessure. Il avait 28 ans. Quelques heures après l’assassinat de Ziad par les francs-tireurs israéliens, l’ADI émet une déclaration peu (...) Lire la suite »

Le capitalisme, voilà la « source du mal »

Albert EINSTEIN
Ce texte a été écrit par Albert Einstein en mai 1949 et publié dans la revue américaine progressiste « Monthly Review ». Albert Einstein : « Est-il convenable qu’un homme qui n’est pas versé dans les questions économiques et sociales exprime des opinions au sujet du socialisme ? Pour de multiples raisons, je crois que oui. »
Je suis maintenant arrivé au point où je peux indiquer brièvement ce qui constitue pour moi l’essence de la crise de notre temps. Il s’agit du rapport entre l’individu et la société. L’individu est devenu plus conscient que jamais de sa dépendance à la société. Mais il n’éprouve pas cette dépendance comme un bien positif, comme une attache organique, comme une force protectrice, mais plutôt comme une menace pour ses droits naturels, ou même pour son existence économique. En outre, sa position sociale est telle que les tendances égoïstes de son être sont constamment mises en avant, tandis que ses tendances sociales qui, par nature, sont plus faibles, se dégradent progressivement. Tous les êtres humains, quelle que soit leur position sociale, souffrent de ce processus de dégradation. Prisonniers sans le savoir de leur propre égoïsme, ils se sentent en état d’insécurité, isolés et privés de la naïve, simple et pure joie de vivre. L’Homme ne peut trouver de sens à la vie, qui est brève et périlleuse, qu’en se (...) Lire la suite »
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Quand la tragédie grecque occulte le secret des banques privées (où comment les banques privées ont refourgué leurs actifs toxiques à la Banque de Grèce*)

Maria Lucia FATTORELLI
« Il est nécessaire de chercher les raisons pour lesquelles la Grèce a été choisie pour se retrouver dans l'œil du cyclone, soumise à des accords et des memoranda illégaux et illégitimes, servant d'écran de fumée pour couvrir le scandaleux sauvetage illégal de banques privées depuis 2010 » écrit Maria Lucia Fattorelli [1], auditrice du Fisc brésilien à la retraite et fondatrice du mouvement « Auditoria Cidadã da Dívida – Audit Citoyen de la Dette » au Brésil.
Voici son article (30 juin 2015) : La Grèce affronte un problème colossal de dette publique et une crise humanitaire sans précédent. La situation actuelle est infiniment pire que celle de 2010, quand la Troïka – le FMI, la Commission Européenne et la Banque Centrale Européenne – ont imposé leur « plan de sauvetage » au pays, qu'ils justifiaient par la nécessité de soutenir la Grèce. En réalité, ce plan a été un désastre complet pour la Grèce, puisque le pays n'a obtenu absolument aucun bénéfice avec les conventions d’emprunt mises en œuvre depuis. Ce qui ne suscite aucun commentaire est qu'un autre plan de sauvetage, réussi celui-là, a été mis en place à cette même époque, en 2010, non pas pour sauver la Grèce, mais pour sauver les banques privées. Il y a, derrière la crise grecque, un énorme, et illégal, plan de sauvetage des banques privées. Et la manière dont il est mené représente un énorme risque pour toute l'Europe. Après cinq ans, les banques ont obtenu tout ce qu'elles voulaient. De son côté, la Grèce a (...)Lire la suite »
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