| Le "Financial Times" passe aux couleurs nippones |
| L'éditeur britannique Pearson a annoncé jeudi la vente du Financial Times (FT) au groupe japonais Nikkei, jugé mieux armé pour aider le prestigieux quotidien des milieux d'affaires à affronter les mutations technologiques des médias. Pearson a annoncé dans un communiqué avoir cédé l'essentiel du FT Group, qui comprend le quotidien et son édition Internet, ainsi que diverses firmes de services, au géant médiatique nippon pour 844 millions de livres (1,2 milliard d'euros). Dans une interview filmée avec le FT, John Fallon, le directeur général de Pearson, a expliqué que son groupe voulait se concentrer sur ses activités dans le domaine éducatif. "Vous êtes soit un groupe mondial d'éducation, soit un groupe mondial de journalisme, ce qui sont deux choses très bien, mais c'est difficile d'être les deux à la fois", a-t-il dit. Le FT est pourtant considéré par les analystes des médias comme ayant bien mieux négocié le virage du numérique qu'une frange importante de la presse papier, déstabilisée par l'explosion des informations diffusées, souvent gratuitement, avec les nouvelles technologies. Plus que centenaire, le quotidien britannique connaît, selon les données communiquées jeudi par Pearson, une diffusion totale de 737 000 exemplaires par jour, en comptant sa version papier et son édition numérique payante. Cette dernière représente 70 % du total du lectorat, par des accès payants et souvent sur terminaux mobiles. Le quotidien revendique un lectorat de plus de 2 millions de personnes tous les jours. |
Le groupe d'informations financières Nikkei, référence pour les dirigeants et cadres nippons, édite le quotidien économique du même nom, mais aussi, entre autres, des magazines et des livres, fournit un fil d'information en temps réel, des données financières et des vidéos, en s'appuyant sur plus de 7 300 employés (plus de 3 000 pour le quotidien). |
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| Plan d'économies chez Air France |
| Le PDG d'Air France-KLM, Alexandre de Juniac, a annoncé une réduction de 300 millions d'euros des frais généraux du groupe franco-néerlandais, qui a publié vendredi une perte nette en hausse de 3 % au premier semestre, à 638 millions d'euros, malgré une progression de son chiffre d'affaires. Dans le détail, la mauvaise performance de l'activité cargo a effacé les gains réalisés dans le transport de passagers et la maintenance, tant en matière d'excédent brut d'exploitation (Ebitda) que de résultat d'exploitation. |
| "L'absence d'amélioration de nos résultats nous amène à prendre des mesures supplémentaires d'application immédiate", en plus des 1,8 milliard d'euros d'économies visées d'ici à 2017 à travers le plan "Perform", a expliqué le PDG d'Air France-KLM, Alexandre de Juniac. Du côté d'Air France, quatre fermetures de lignes déficitaires (Kuala Lumpur, Stavanger, Vérone, Vigo) avaient déjà été annoncées en juin et plus de 1 000 suppressions de postes ont été amorcées depuis le début de l'année, à travers un plan de départ volontaires et la fusion des trois compagnies régionales composant la filiale Hop!. |
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| La Belgique engage un "virage fiscal" |
| Le gouvernement belge a dévoilé jeudi les grandes lignes du "virage fiscal" qu'il entend mettre en œuvre pour alléger le coût des salaires et renforcer la compétitivité du pays, et décidé de nouvelles économies garantissant, selon lui, le retour à l'équilibre des finances publiques en 2018. Avec le report de l'âge légal du départ à la retraite à 66 ans en 2025 et 67 ans en 2030, contre 65 ans actuellement et un gel temporaire des salaires, le "virage fiscal" était l'une des grandes mesures promises lors de l'arrivée au pouvoir l'automne dernier d'une coalition de quatre partis dominée par les indépendantistes de la Nouvelle alliance flamande (N-VA). |
| La décision la plus spectaculaire annoncée jeudi est une baisse des cotisations patronales, qui passeront de 33 % à 25 % dès 2016. Selon le vice-premier ministre libéral flamand Alexander De Croo, le "handicap salarial" de la Belgique par rapport à ses principaux voisins va être réduit "de huit points" et se situer sous les 10 %. |
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| L'activité du privé marque le pas |
| La croissance de l'activité a nettement ralenti dans le secteur privé en France en juillet, le secteur manufacturier accusant même une légère contraction, selon la version "flash" des indicateurs PMI de Markit publiés vendredi. L'indice du secteur manufacturier est ainsi retombé à 49,6, alors qu'il était repassé le mois dernier au-dessus de la barre des 50 qui sépare croissance et contraction de l'activité pour la première fois depuis plus d'un an. L'indice du secteur des services, même s'il se maintient au-dessus de 50 pour le sixième mois d'affilée, s'est replié à 52,0, contre 54,1 en juin. Il ressort là encore en deçà des attentes des économistes (53,8). |
| Dans son enquête mensuelle publiée mercredi, l'Insee a fait état quand à lui d'un climat des affaires au plus haut en France depuis l'été 2011, grâce pour l'essentiel à l'industrie et aux services. |
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USA-Cuba : une commission bipartisane du Sénat américain a donné jeudi son feu vert à des amendements qui, s'ils sont votés par le Congrès, lèveront les restrictions imposées aux Américains qui veulent se rendre à Cuba et feront tomber certaines barrières commerciales.
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| "Une première injection de capital" dans les banques grecques "serait souhaitable pour stabiliser le secteur" dès la mi-août |
| C'est ce qu'estime le gouverneur de la Banque de France, Christian Noyer, dans un entretien auMonde. La première tranche "du nouveau plan de recapitalisation intégré à l'accord du 13 juillet"entre la Grèce et les créanciers doit être apportée "juste après la signature du plan d'aide" entre la Grèce et ses créanciers "attendue le 11 août", dit M. Noyer, qui siège au conseil des gouverneurs de la Banque centrale européenne (BCE). L'accord du 13 juillet sur un éventuel plan d'aide d'environ 80 milliards d'euros à la Grèce estime notamment qu'environ 25 milliards d'euros pourraient être destinés à recapitaliser les banques grecques."L'urgence est de stabiliser l'économie et de restaurer la confiance, pour faire revenir [les]dépôts", ajoute-t-il. |
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Grèce : quand l'histoire bégaie
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La durée de la crise grecque et la dureté des plans d'austérité successifs qui lui ont été imposées pour tenter de redresser ses finances publiques et la remettre en position de faire face à ses obligations à l'égard de ses créanciers ont frappé les opinions publiques européennes et suscité de nombreux commentaires. L'accord obtenu à l'arraché le lundi 13 juillet au sein du sommet des chefs d'Etat et de gouvernement de la zone euro comporte, en plus des exigences déjà formulées avant le référendum grec du 5 juillet, alors rejetées par une majorité des votants, des conditions si inhabituelles et si contraires à la souveraineté des Etats telle qu'on a l'habitude de la concevoir aujourd'hui qu'il a choqué bon nombre de citoyens européens et conforté les arguments des eurosceptiques qui y voient la preuve que la gouvernance européenne s'exerce contre la démocratie.
En exigeant que les créanciers soient consultés sur tout projet de loi ayant une incidence sur les finances publiques et en imposant la gestion des privatisations, dont la longue liste a été dictée par les créanciers, par un fonds indépendant du gouvernement grec, les responsables de la zone euro ont effectivement mis les finances publiques grecques sous tutelle. En outre, les mesures contenues dans le nouveau plan d'austérité sont de nature à déprimer encore plus une demande intérieure déjà exsangue, aggravant ainsi la récession dans laquelle l'économie grecque a replongé en 2015, après une légère et brève rémission en 2014.
Appauvrissement sans ajustement
Déclencheur, en 2010, de la crise des dettes souveraines au sein de la zone euro, la crise grecque ressemble à une longue agonie, entrecoupée de psychodrames européens toujours conclus in extremis par un accord censé sauver la Grèce et la zone euro. Dès le début, il était clair que la méthode, fondée sur l'administration de doses massives d'austérité sans véritable soutien à la modernisation de l'économie grecque, était vouée à l'échec, pour des raisons désormais bien comprises mais alors presque unanimement ignorées par les responsables, qu'il s'agisse des gouvernements européens, de la Commission européenne ou du FMI, principale caution et source d'inspiration des plans d'ajustement successifs.
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Lu sur le blog de l'OFCE
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| TITRES DE L'ÉCONOMIE |
| Les Echos : L'Europe gagnée à son tour par la folie start-up |
| Le Figaro économie : Le gouvernement redoute une guerre d'usure avec les éleveurs |
| Financial Times : Grèce : les négociateurs des créanciers reviennent à Athènes |
| The Wall Street Journal : La SEC enquête sur Diageo |
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