Grèce : la zone euro exclut de discuter, Paris l'envisage |
La zone euro a exclu toute discussion sur un nouveau plan d'aide pour la Grèce avant de connaître le résultat du référendum prévu dimanche dans le pays, a indiqué le chef de l'Eurogroupe, Jeroen Dijsselbloem, après une conférence téléphonique de ce cénacle. "Nous allons tout simplement attendre le résultat du référendum dimanche et le prendre en compte", a indiqué M. Dijsselbloem dans une déclaration vidéo. Les ministres de l'Eurogroupe se sont entretenus brièvement mercredi, au lendemain de l'expiration du deuxième plan d'aide à la Grèce, qui est en défaut de paiement pour ne pas avoir remboursé mardi 1,5 milliard d'euros dus au Fonds monétaire international (FMI). Les ministres des finances se sont donc alignés sur la position de Berlin, qui refuse toute discussion sur un nouveau plan d'aide avant le référendum.
Position française différente En marge d'une visite à Lyon, François Hollande a, lui, déclaré hier : "Il faut être clair : l'accord, c'est tout de suite, il ne peut pas être différé, il faut qu'il vienne." Pas question, selon lui, d'attendre le vote des Grecs : "Je veux qu'on puisse trouver un accord en fonction des règles européennes. Il doit être trouvé avant le référendum, ça n'aura plus grand sens après la consultation. S'il ne peut pas être trouvé, alors le référendum aura lieu avec les conséquences que l'on sait." Le président français a ainsi pris le contre-pied de la chancelière allemande, qui avait rejeté, lundi 29 juin, devant les députés de la CDU, toute idée de reprise des négociations avant le référendum qui doit se dérouler en Grèce, dimanche 5 juillet. |
| L'agence d'évaluation financière Moody's a abaissé mercredi la note de la dette grecque en montrant du doigt le "risque supplémentaire" que le référendum prévu dimanche ferait peser sur les créanciers privés du pays. "Une victoire du non augmenterait les risques d'une sortie de la zone euro qui conduirait à des pertes significatives des créanciers privés", affirme l'agence de notation, dont les rivales Fitch et Standard & Poor's ont, elles aussi, révisé à la baisse la note grecque. Les créanciers privés détiendraient aux alentours de 30 milliards d'euros de dette grecque sur un total d'environ 280 milliards. |
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| Panique à la Bourse de Shanghaï |
La Bourse de Shanghaï a clôturé jeudi en baisse d'environ 3,5 %, poursuivant sa débâcle des derniers jours, alors que des assouplissements dévoilés par les autorités de régulation peinaient à rassurer les investisseurs. A la Bourse de Shenzhen, l'indice composite a chuté de 5,55 %. Ayant abandonné plus de 20 % en l'espace de deux semaines, les marchés chinois accentuaient donc leur dégringolade, en dépit de toutes les mesures prises par les autorités pour enrayer la débâcle et stabiliser les échanges. "Les investisseurs ont perdu toute confiance et se précipitent pour vendre, les mesures à court terme sont à peine suffisantes pour arrêter l'hémorragie", a déclaré Chen Xindong, économiste à Pékin pour BNP Paribas. (Lire l'article d'Harold Thibault) |
| La Commission chinoise de régulation des marchés financiers (CSRC) avait annoncé mercredi soir un assouplissement des règles régissant les "opérations sur marge" – dans lesquelles un investisseur emprunte auprès d'un intermédiaire financier pour acheter des actions. Mais le plongeon de mercredi a provoqué une avalanche d'appels de marge... qui alimentaient le recul de jeudi. |
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| Nouvelle baisse du chômage en Espagne |
| Le chômage a reculé en juin en Espagne pour le cinquième mois consécutif, de 94 727 personnes, mais reste élevé, à 4,12 millions de personnes, selon des chiffres publiés jeudi par le ministère de l'emploi. Pratiquement tous les secteurs d'activité ont vu le nombre de chômeurs baisser, notamment les services grâce au démarrage de la haute saison touristique (– 61 887 personnes), au secteur de la construction (– 11 706) et de l'industrie (– 14 139), selon un communiqué. De nombreux salariés du BTP se sont retrouvés sans emploi après l'explosion de la bulle immobilière en 2008 mais le secteur a recommencé à embaucher depuis fin 2014, avec la reprise économique. |
| Sur l'année, la baisse du nombre de chômeurs s'élève à 329 397, indique le ministère. Ce dernier ne donne pas de taux de chômage, mais selon l'Institut national de la statistique, il restait très élevé au premier trimestre, à 23,78 %. |
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| La banque de Suède en taux négatifs |
| La Banque centrale du royaume de Suède a annoncé jeudi une baisse de son taux d'intérêt directeur de 0,1 point à – 0,35 %, et un accroissement de ses achats d'obligations, citant l'incertitude provoquée par la crise en Grèce."L'inflation augmente et l'activité économique en Suède continue de se renforcer. Mais l'incertitude à l'étranger s'est accrue et il est difficile d'évaluer les répercussions de la situation en Grèce", a écrit la banque centrale dans un communiqué. La Banque de Suède a instauré un taux d'intérêt négatif en février dans l'espoir de raviver une inflation qui a plus ou moins disparu depuis fin 2012. La dernière mesure était de 0,1 % en mai. |
| L'économie suédoise reste en bonne santé par rapport à d'autres en Europe, et ne semble pas menacée de déflation. La Banque de Suède a abaissé sa prévision de croissance pour 2015 de 0,3 point, mais prévoit 2,9 %. Les achats d'obligations d'Etat suédoises, autre mesure destinée à accélérer l'inflation en injectant des liquidités dans le système financier, avaient été décidés en février. |
| TEXTOS |
GE : les autorités américaines ont annoncé mercredi qu'elles s'opposaient à la cession du gros électroménager de General Electric (GE) au groupe suédois Electrolux, une opération risquant d'entraîner, selon elles, des hausses de prix des gazinières pour les consommateurs faute de concurrence.
Amérique centrale :le Costa Rica a produit au premier semestre 98,55 % de son électricité grâce à des énergies renouvelables, un record pour ce petit pays qui vise les 100 % d'électricité "verte", a annoncé mercredi l'Institut costaricien de l'électricité (ICE, public).
Ukraine : Kiev et ses créanciers privés ont convenu mercredi qu'un accord sur la restructuration de la dette du pays devait être trouvé "aussi vite que possible", selon un communiqué commun publié après des entrevues à Washington.
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Mécénat : le prince saoudien Al-Walid Ben Talal s'est engagé mercredi à allouer toute sa fortune, soit 32 milliards de dollars, à des projets sociaux et humanitaires, au cours des prochaines années et après sa mort. "Cet engagement philanthropique va aider à jeter des ponts entre les cultures, développer les communautés, promouvoir les droits des femmes, aider les jeunes, fournir des secours en cas de catastrophes naturelles et créer un monde plus tolérant", a affirmé le prince, âgé de 60 ans.
Ipsen : le groupe pharmaceutique a annoncé jeudi tabler sur "une accélération de la croissance" de ses ventes d'ici 2020, et viser une marge opérationnelle courante de 26 % de son chiffre d'affaires à cette date.
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| "Ce que vit le peuple grec correspond exactement à ce que nous, Argentins, avons vécu en 2001 : les conséquences de politiques terribles, néolibérales, d'ajustements permanents qui entraînent vers la misère, la faim et le chômage." |
La présidente argentine Cristina Kirchner a comparé mercredi la crise budgétaire qui touche la Grèce au défaut déclaré par son pays en 2001, et a souligné les conséquences "terribles" de l'application de politiques d'austérité. "Aujourd'hui, 60 % des jeunes Grecs n'ont pas de travail, 30 % des citoyens grecs s'éclairent à la bougie, pour économiser sur le coût de l'électricité, aujourd'hui il y a des gens dans les rues dont les pensions et les retraites ont été réduites. A part pour les dépenses militaires : le FMI n'a jamais demandé que l'on réduise les dépenses militaires", a-t-elle déclaré. En 2001, l'Argentine s'était déclarée en défaut de paiement sur près de 100 milliards de dollars de dette privée. Deux restructurations de dette en 2005 et 2010 lui avaient permis de bénéficier d'un allégement auprès de 93 % de ses créanciers privés. |
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Fiscalité des ménages et des entreprises : quels débats pour quels choix politiques ?
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La forte augmentation de la fiscalité entre 2010 et 2013 (hausse de 3 points du taux de prélèvements obligatoires) a fait que la France occupe aujourd'hui le deuxième rang mondial en termes de taux de prélèvements obligatoires derrière le Danemark, après avoir occupé la quatrième place. Un tel niveau d'imposition doit être économiquement soutenable et socialement accepté : les dépenses publiques doivent être efficaces ; la fiscalité doit être juste et transparente. Reste que ce niveau de prélèvements est difficile à maintenir dans une économie ouverte où la tentation et les possibilités d'exil fiscal sont importantes pour les ménages les plus riches comme pour les grandes entreprises.
Cette hausse de la pression fiscale a rapproché la fiscalité des revenus du capital de celle des revenus du travail ; elle a permis la suppression de nombreuses niches fiscales ou sociales injustifiés. Elle n'en a pas moins provoqué de nombreux mouvements de protestation, tant pour réagir à la taxation des dirigeants d'entreprises (le mouvement « Les pigeons ») qu'à la mise en place d'une fiscalité plus verte (actions contre l'écotaxe)...
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Lu sur le blog de l'OFCE
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| TITRES DE L'ÉCONOMIE |
| Les Echos : Pourquoi la Bourse reste confiante malgré la Grèce |
| Le Figaro économie : Tsipras sème la zizanie entre la France et l'Allemagne |
| Financial Times : L'Iran reformule des contrats pétroliers pour attirer quelque 100 milliards de dollars d'investissements de groupes pétroliers occidentaux |
| The Wall Street Journal : Reprise des relations entre les Etats-Unis et Cuba |
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