La première semaine du gouvernement de salut social
Un premier bilan rapide des premiers jours du nouveau gouvernement grec
Le nouveau gouvernement de salut social dirigé par Alexis Tsipras achève sa première semaine. C’est donc pour nous l’occasion d’un premier bilan rapide, surtout par rapport à ce qui a été dit pendant la période préélectorale:
Comme le rapportent des sources gouvernementales, le nouveau gouvernement a pris ses fonctions dans des conditions normales et a jusqu’ici apporté un démenti total à la débauche de propos alarmistes à laquelle s’est livrée la Nouvelle Démocratie au cours lors de la période préélectorale. « Jamais auparavant des mensonges aussi colossaux n’ont été démentis en si peu de temps », font remarquer les mêmes sources.
Pour ce qui est de la question cruciale de la négociation, pour la première fois depuis le début de la crise la voix de la Grèce se fait entendre en Europe. Avec assurance et sérénité elleexprime ses points de vue, revendiquant une sortie sûre et équitable de la crise. Malgré toutes les « prédictions » qu’avaient faites les représentants de la Nouvelle Démocratie, le gouvernement Tsipras non seulement n’est pas isolé, mais a déjà reçu les premières visites de représentants importants de l’Union européenne.De plus le Premier ministre ainsi que le ministre des Finances se rendront dans les capitales européennes pour des contacts au plus haut niveau. La négociation n’a pas duré à peine 10 minutes comme le « prédisait » l’état-major d’Antonis Samaras. Il est éminemment caractéristique, soulignent des sources gouvernementales, que même les plus « dures » déclarations de fonctionnaires européens (attendues dans le cadre de la négociation) n’aient pas fait la moindre allusion à la fameuse grexit.
De surcroît, comme le font remarquer les mêmes sources, avec le gouvenement de salut social le fameux mail Hardouvelis-Samarie, qui prévoyait une nouvelle saignée économique pour les plus pauvres, n’est plus à l’ordre du jour. Si le résultat de dimanche avait été différent, aujourd’hui on ne serait pas en train de débattre sur la sortie de l’austérité mais sur son aggravation. Au lieu de débattre sur la façon d’affronter la crise humanitaire et sur l’allégement de la dette, on serait en train de parler de coupes dans les retraites et de nouveaux licenciements.
Pour ce qui est du rétablissement d’une relation égalitaire entre la Grèceet l’Europe, il faut souligner que lors du Conseil des ministres des Affaires étrangères à Bruxelles, la Grèce a contribué de façon significative à la décision de synthèse au sujet de la Russie. La contribution grecque a été reconnue aussi par la Haute Représentante de l’UE Federica Boccherini qui déclaré: « Je pense que c’était une attitude très positive de la Grèce, qui a fait que nous sommes parvenus à un consensus essentiel et digne de foi ».
En ce qui concerne la morale politique différente du nouveau gouvernement, la dernière réponse apportée à une revendication raisonnable de la société a prouvé que nous sommes capables d’éviter les comportements arrogants, de nous passer de la flotte de voitures de luxe, ainsi que de l’armée de consultants et de policiers-gardes du corps. Lors des cérmonies de passation de pouvoirs dans les ministères,les nouveaux ministres ont montré qu’ils ne venaient pas avec une logique revancharde. Au contraire de M. Samaras qui a heurté la culture politique en étant absent du Palais Maximou lors de la remise des pouvoirs au nouveau Premier ministre.
Les déclarations d’Alexis Tsipras en tant que Premier ministre, comme le rappellent des sources gouvernementales, sont en accord total avec tout ce qu’il a dit ces dernières années. Il est maintenant clair qu’est révolu le temps où on parlait de période pré-électorale puis de période post-électorale.
La grande question, en particulier après le discours de Samaras jeudi, concerne ce que va faire l’opposition. « Va-t-elle soutenir le rude effort de négociation dans le but de soulager le peuple et pour le salut du pays, ou va-t-elle insister sur son rôle, en tant que représentant de la Grèce, dans l’austérité sans issue? Va-t-elle renforcer la position de négociation du pays ou investir politiquement dans l’échec de la négociation? » se demandent les sources du Palais Maximou, en formulant une question, déjà posée aussi avant les élections: « A la table des négociations, de quel côté va s’asseoir Antonis Samaras« .
Traduction Frederique Bouvier
Source : http://left.gr/news/i-proti-evdomada-tis-kyvernisis-koinonikis-sotirias
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