Privatisation des aéroports régionaux
Le projet de loi Macron (« loi pour la croissance et l’activité ») prévoit de nouvelles privatisations d’aéroports régionaux français. Après avoir cédé 49,99 % du capital de la société Aéroport Toulouse-Blagnac (ATB) au consortium chinois Symbiose, le gouvernement envisage l’ouverture du capital des aéroports de Lyon et de Nice. L’aéroport de Nice est le premier aéroport régional de France par le trafic passager (11,5 millions) et celui de Lyon Saint-Exupéry le deuxième (8,5 millions). Une société chinoise pourrait-elle acheter 49,9% du capital de la société Aéroports de Lyon, que l’Etat détient actuellement à 60% ? Gérard Collomb, maire socialiste de Lyon, n’y est pas opposé. Si en contrepartie « une ligne avec Shanghaï ou Pékin » est ouverte « ça peut se discuter » déclare-t-il.
D’autres aéroports régionaux sont quant à eux menacés de fermeture comme c’est le cas pour les aéroports bretons. La Bretagne est la région de France qui en compte le plus, onze aérodromes ou aéroports: Nantes, Saint-Nazaire, Vannes, Lorient, Quimper, Brest, Morlaix, Lannion, Saint-Brieuc, Dinard et Rennes. «C’est beaucoup » déclare Gérard Lahellec, vice-président PCF, chargé des Transports au Conseil régional de Bretagne, au journal local le Télégramme du 8 décembre.
En Franche-Comté la présidente socialiste Marie-Guite Dufay du conseil régional a annoncé que l’aéroport du Jura de Dole-Tavaux ne recevrait aucune subvention l’année prochaine (300 000 euros de subvention avaient été versés en 2014).
Le désengagement de l’Etat des aéroports régionaux fait partie d’un programme de cession de 5 à 10 milliards d’euros en 18 mois annoncé par le gouvernement. Dans une interview au Monde mi-novembre le ministre de l’Economie, Emmanuel Macron, avait fait part de son intention de céder en priorité des participations dans des aéroports régionaux avant de se séparer d’actions d’EDF ou de la Française des Jeux.
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