Montebourg loue les intentions de la loi Macron sur les professions réglementées

Par AFP | AFP

                                    
               AFP/AFP/Archives - L'ex-ministre de l'Economie Arnaud Montebourg au Grand Palais à Paris le 4 décembre 2014

L'ex-ministre de l'Economie Arnaud Montebourg, invité jeudi soir du concours d'éloquence des avocats du barreau de Paris, a loué les intentions de la loi Macron, plaidant pour la fin des "monopoles archaïques de l'histoire" pour les professions réglementées.

M. Montebourg, qui fut avocat pendant huit ans, s'est prêté au jeu de cette joute oratoire qui se tenait dans la salle de la Mutualité, en répondant au sujet "Faut-il dire Bercy pour ce moment ?"

"Je vais dire "Bercy pour ce moment" en faisant l'éloge de la loi Macron", a-t-il lancé devant un parterre d'élèves avocats et jeunes diplômés. Cette loi était initialement la sienne, avant son éviction du gouvernement fin août pour ses propos critiques envers la politique économique menée par l'exécutif. Lors de sa préparation, il avait vivement critiqué les privilèges des professions réglementées.

Devant les 12 avocats secrétaires de la conférence du stage vêtus de marinière, il a décrit le quotidien des Français devant subir de nombreux "monopoles archaïques de l'histoire" ou "oligopoles" des professions réglementées, allant des frais bancaires aux frais d'autoroutes, en passant par les prothèses dentaires ou les prescriptions de lunettes par les ophtalmologues.

Il a aussi affirmé que "la loi Macron a(vait) raison de remettre en question la postulation" chez les avocats.

Peu avant il avait qualifié l'Ena, dont sont issus notamment M. Macron et François Hollande, d'"école de savants, de sachants, de sectaires", ou encore d'"école de l'arrogance", par opposition au barreau, "école de l'humilité".

L'ancien ministre, à qui l'on prête l'ambition de vouloir se présenter à une éventuelle primaire pour la présidentielle de 2017, avait été accueilli dans cette salle, comble, sous les applaudissements et avec les mots de "Arnaud président".

Autre sujet proposé pour cet exercice: "Peut-on régner sur la gauche caviar avec le charisme d'un esturgeon?"

Sa compagne Aurélie Filippetti, l'ex-ministre de la Culture, était au premier rang du public.