Loi Macron : un texte attendu mais contesté présenté aujourd'hui |
Le gouvernement français présente mercredi 10 décembre le projet de loi Macron, texte très attendu sur lequel il compte pour "déverrouiller l'économie française", mais déjà décrié par une partie de sa majorité de gauche et plusieurs syndicats de salariés, et contesté dans la rue par les professions juridiques. Touchant à des thèmes aussi divers que le travail du dimanche, les professions juridiques, l'épargne salariale ou la cession de participations de l'Etat, le projet de loi"pour la croissance et l'activité" sera présenté en conseil des ministres, avant une conférence de presse à l'Elysée de Manuel Valls et d'Emmanuel Macron, en présence de cinq autres ministres et de quatre secrétaires d'Etat. Le texte, initialement une réforme des professions réglementées portée par Arnaud Montebourg, prédécesseur de M. Macron à Bercy, a déjà vu son périmètre et son contenu changer à de nombreuses reprises. Si certains pans en ont déjà été annoncés, d'autres seront dévoilés ou précisés aujourd'hui. |
Fortement remontés depuis les premières annonces, les huissiers, notaires, avocats et autres professions réglementées du droit demanderont à nouveau le retrait du projet cet après-midi, lors d'une manifestation où ils espèrent rassembler 50 000 des leurs. Le projet de loi sera examiné à l'Assemblée nationale pendant une dizaine de jours à partir du 22 janvier, pour une bataille parlementaire qui s'annonce comme l'une des plus intenses du quinquennat. |
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Luxleaks 2 : de nouvelles révélations à propos de 35 sociétés |
Plusieurs médias internationaux, dont Le Monde, ont publié hier soir de nouvelles révélations dans le cadre du scandale LuxLeaks sur un système massif d'optimisation fiscale au Luxembourg. Le journal belge Le Soir rapporte que la nouvelle vague de documents "LuxLeaks 2" implique 35 nouvelles sociétés, parmi lesquelles Skype, Walt Disney, Koch Industries, Bombardier ou Telecom Italia. S'appuyant sur quelque 28 000 pages de documents obtenus par le Consortium international des journalistes d'investigation (ICIJ), une quarantaine de journaux avaient révélé début novembre qu'entre 2002 et 2010, quand Jean-Claude Juncker était premier ministre, le Grand-Duché avait passé des accords fiscaux avec 340 multinationales, dont Apple, Amazon, Ikea, Pepsi, Heinz, Verizon et AIG, afin de minimiser leurs impôts, privant les Etats européens de milliards d'euros de recettes fiscales. |
Ces révélations interviennent à la veille de la prestation de serment officielle de la Commission Juncker devant la Cour de justice européenne à Luxembourg, et risquent de porter un nouveau coup au président de la Commission européenne, M. Juncker. |
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Ecomouv' cesse son activité et licencie 200 salariés |
Les quelque 200 salariés d'Ecomouv' vont perdre leur emploi et la société va disparaître, a annoncé hier sa direction dans un communiqué, conséquence de l'abandon par le gouvernement du dispositif d'écotaxe que l'entreprise était chargée d'appliquer. Ecomouv' avait pour mission"unique et exclusive" de mettre en œuvre et de collecter la taxe sur les poids lourds, l'une des mesures du Grenelle de l'environnement, abandonnée par la ministre de l'écologie Ségolène Royal en raison notamment d'une forte opposition des transporteurs routiers. En conséquence, la direction d'Ecomouv' s'est dite hier "contrainte de présenter un projet de cessation de ses activités et de suppression de tous les emplois existants pour motif économique". |
Quelque 157 des 200 salariés de l'entreprise sont installés à Metz, au centre opérationnel d'Ecomouv'. |
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Lepaon de plus en plus sur la sellette |
Le numéro un de la CGT, Thierry Lepaon, empêtré dans une crise liée à ses logement et bureau de fonction, est de plus en plus sur la sellette : la direction élargie de la centrale a décidé hier de convoquer le 13 janvier le "parlement" du syndicat (CCN), seule instance habilitée à le révoquer. Avant ce rendez-vous décisif pour le secrétaire général, la crise a déjà fait une première victime: l'administrateur- trésorier, Eric Lafont, qui avait validé les dépenses coûteuses dans l'appartement de fonction (105 000 euros) et le bureau (62 000 euros) de M. Lepaon, à l'origine des reproches qui lui sont adressés, a présenté hier sa démission. |
Les faits reprochés à M. Lepaon, numéro un de la confédération depuis mars 2013, a suscité l'indignation des militants, des cadres et de dirigeants. |
TEXTOS |
France : l'économie française a détruit 33 400 postes au troisième trimestre dans le secteur marchand hors interim, 55 200 si on compte les emplois intérimaires, selon des données définitives publiées mercredi par l'Insee. Au total, l'Insee note des effectifs salariés en baisse de 0,3 % par rapport au 2e trimestre.
Japon : l'indice de confiance des consommateurs nippons a chuté de 1,2 point en novembre par rapport à son niveau un mois plus tôt, un 4e recul mensuel d'affilée qui traduit le scepticisme des ménages à l'égard des "abenomics", mesures qui ont échoué pour l'heure à relancer l'économie.
Brésil : le procureur général de la République du Brésil, Rodrigo Janot, a souhaité mardi le remplacement de toute la direction de la compagnie pétrolière Petrobras, contrôlée par l'Etat et actuellement secouée par un vaste scandale de corruption.
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Uber : la société américaine Uber a été une nouvelle fois dans le collimateur de la justice, avec la décision d'un magistrat madrilène d'interdire son service de transport entre particuliers en Espagne, au lendemain d'une mesure similaire aux Pays-Bas, et en Thaïlande aujourd'hui.
BG Group : le groupe britannique BG Group a annoncé mercredi la vente d'un pipeline en Australie à l'Australien APA Group pour environ 5 milliards de dollars américains. Cette vente devrait se traduire par un bénéfice de près de 2,7 milliards de dollars au premier semestre de 2015, a estimé BG Group.
Skymark Airlines :l'action de la petite compagnie aérienne japonaise Skymark Airlines s'est envolée de plus de 17 % mercredi à la Bourse de Tokyo sur des informations de volonté de coopération avec son aînée ANA, qui s'est dite très intéressée.
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"L'application de l'écotaxe puis du péage de transit poids lourds ayant été abandonnée, il est temps d'agir en procédant au rachat des contrats de concessions autoroutières passés en 2006 avec les six sociétés historiques" |
Quelque 152 députés socialistes ont écrit mardiune lettre à Manuel Valls pour réclamer le rachat des concessions d'autoroutes. "Il s'agirait là d'un puissant acte de gauche, dont votre gouvernement pourrait être crédité", soulignent les signataires parmi lesquels les sept présidents de commission, le président du groupe à l'Assemblée Bruno Le Roux ou encore Delphine Batho, Henri Emmanuelli, Christophe Caresche ou Jean Glavany. Cette lettre intervient après que les députés ont voté vendredi la suppression d'un avantage fiscal accordé aux sociétés d'autoroutes, pour appuyer malgré lui le gouvernement qui négocie en ce moment avec les sociétés concessionnaires un plan qui prévoit une prolongation de la durée de leurs contrats, en échange de 3 milliards d'euros d'investissement. Ces sociétés concessionnaires d'autoroute sont très critiquées, notamment depuis qu'un rapport de l'Autorité de la concurrence a relevé il y a deux mois une rentabilité de 20% ou plus, sur fond de prix des péages augmentant plus vite que l'inflation depuis la privatisation. |
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BLOG |
On Not Being Stupid |
John Cochrane has a remarkably reasonable post walking back some of his earlier diatribes, and I was particularly pleased to see him acknowledge that Mike Woodford's work on monetary policy is first-rate research by a first-rate researcher. May I suggest, then, that he also read Woodford on fiscal policy (pdf)?
Woodford's paper is from 2010, but the basic framework he uses was familiar to everyone on my side of the debate — me, Christy Romer, Brad DeLong, Alan Blinder — long before; you can see me using essentially the same kind of approach to talk through some stimulus issues here. Some of us like to step back and forth between intertemporal models like Woodford's and ad hoc models like IS-LM, but we've always made the effort to see whether a policy makes sense both ways. |
Lu sur le blog de Paul Krugman |
TITRES DE L'ÉCONOMIE |
Les Echos : Ce que prévoit finalement la loi Macron |
Le Figaro Economie : Loi Macron : le texte de tous les dangers pour l'exécutif |
Financial Times : Les élections anticipées en Grèce ravivent les craintes pour la zone euro |
Wall Street Journal : Citizen va devoir dépenser 2,7 milliards de dollars de charges légales |
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