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mercredi 3 décembre 2014

Comment contraindre le gouvernement à reculer ?



                             

Comment contraindre le gouvernement à reculer ?

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L’EDITO d’INFORMATIONS OUVRIERES
par Gérard Shivardi,
Secrétaire national du POI.
Le congrès des maires qui vient de se dérouler a vérifié que nous avons eu raison, mon ami Jean Bartholin et moi-même, de lancer l’appel, sur lequel se regroupent aujourd’hui plus de 1 500 élus, pour une manifestation nationale à Paris pour le retrait de la réforme territoriale, pour la défense des communes, et aussi, bien sûr, contre l’étranglement des moyens qui leur sont donnés.
Ce congrès a vu à quel point le fossé se creuse chaque jour davantage dans le pays. D’un côté, l’immense majorité des maires
qui n’en peuvent plus et qui, pourtant, ne renoncent pas à exercer leur mandat, n’acceptent pas d’être les relais de Bruxelles et
du pacte de responsabilité. De l’autre côté, des responsables, des ministres venus leur prêcher la bonne parole et à qui le congrès a réservé un accueil plutôt glacial.
Mais il y a une contradiction : malgré ce rejet, ce gouvernement continue comme si de rien n’était, comme s’il n’entendait pas
la colère, l’exaspération. Certes, la résolution du congrès de l’Association des maires de France (AMF) dit qu’il y a colère, met en garde le gouvernement, mais, en même temps, il faut bien remarquer qu’un large consensus rassemble tous ses responsables
pour, finalement, accompagner la politique du gouvernement.
J’ai été stupéfait de lire l’interview du nouveau président, François Baroin, qui tout UMP qu’il est, se prononce contre l’abrogation de la réforme territoriale, contre l’abrogation de la réforme des rythmes scolaires, et « revendique » que le gouvernement associe les élus aux coupes dans les dotations.
J’ai été encore plus stupéfait de constater que l’Association nationale des élus communistes et républicains et le Parti communiste lui-même, dans le tract qu’ils ont distribué aux abords du congrès des maires, se contentent, pour la réforme territoriale, de revendiquer que la population soit consultée, et précisent bien « quel que soit le point de vue que l’on ait sur cette réforme ». Comme si l’important, finalement, était de participer à la réforme. De même, s’agissant des 28 milliards d’euros pris sur les budgets des communes au nom du pacte de responsabilité, ce tract du Parti communiste se contente de revendiquer une réforme fiscale et non pas, purement et simplement, le retrait du pacte de responsabilité et qu’on nous rende l’argent qu’on nous a pris.
Il est clair pourtant que ce qui a dominé ce congrès, c’est la colère qui monte. Il faudra bien, d’une manière ou d’une autre, avec
tous les élus de bonne volonté qui sont prêts à s’y engager, que cette colère contraigne le gouvernement à reculer.
Dans le large débat que nous avons engagé avec différents élus, on voit se dessiner ce que nous avons entrepris avec le congrès ouvert du Parti ouvrier indépendant, un large débat. Nous ne mettons pas d’autre condition que l’échange, la recherche des moyens par lesquels il sera possible de faire entendre la voix de la population, des travailleurs, de la démocratie. Cette recherche, elle va trouver également son expression dans cette conférence nationale pour l’unité et la résistance du 17 janvier, dont l’initiative ne revient pas au Parti ouvrier indépendant, mais dans laquelle les adhérents et les élus du Parti ouvrier indépendant trouveront toute leur place, aux côtés de tous ceux qui veulent se battre pour que les conditions soient enfin réalisées d’un grand mouvement d’ensemble qui balaie cette politique de misère et de destruction qui trouve son origine dans les directives de Bruxelles et les multinationales.

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