L’UMP, un parti en voie de désintégration ?
Ebranlée par les révélations du financement de la campagne présidentielle de N. Sarkozy et par son piètre résultat aux élections européennes derrière le Front national, l’UMP est en crise. Celle-ci a éclaté ouvertement mardi dernier : le président Jean-François Copé et son équipe ont été poussés à démissionner.
Une direction collégiale de trois anciens premiers ministres : Juppé, Raffarin et Fillon a obtenu, nous dit-on, un large consensus, pour assurer la transition jusqu’au congrès extraordinaire d’octobre qui devra choisir un président et préparer la primaire à la présidentielle. Cependant, peu de jours après, des membres de l’UMP, dont la sarkozyste Nadine Morano stigmatisaient publiquement l’illégalité de cette solution.
Avec l’éviction de Copé et la mise en retrait de Sarkozy, nombreux sont ceux qui ne pensent qu’à l’élection présidentielle et à la manière de prendre l’avantage à la primaire de 2016 : Alain Juppé, François Fillon, et la nouvelle génération des quadragénaires : Bruno Le Maire, Nathalie Kosciusko-Morizet, Laurent Wauquiez, Xavier Bertrand….
Pas étonnant que le débat fasse rage et tourne au règlement de comptes. Que ce soit sur la ligne à suivre après la victoire du Front national: un grand parti de droite, UMP, UDI éventuellement élargi au Modem ou une UMP plus fermée, centrée sur la sécurité, l’immigration capable de séduire les électeurs frontistes. Ou l’éventualité d’un retour de Sarkozy qui, jusqu’à présent, reste silencieux.
Pour l’instant, ce parti de la V° République, historiquement organisé autour d’un chef qui était le candidat naturel de la droite aux présidentielles est tétanisé exprimant la crise de la V° République.
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