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mercredi 20 février 2019

Députée et gilets jaunes - BOURGOIN-JALLIEU - UNE RÉUNION S’EST TENUE CE SAMEDI AVEC MARJOLAINE MEYNIER-MILLEFERT - le 12.01.2019


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BOURGOIN-JALLIEU - UNE RÉUNION S’EST TENUE CE SAMEDI AVEC MARJOLAINE MEYNIER-MILLEFERT


Députée et gilets jaunes : un dialogue franc entamé

Treize gilets jaunes du groupe des “Vallons de la Tour” ont exposé leurs difficultés à la députée Marjolaine Meynier-Millefert.  Photo Le DL/Michel THOMAS
Treize gilets jaunes du groupe des “Vallons de la Tour” ont exposé leurs difficultés à la députée Marjolaine Meynier-Millefert. Photo Le DL/Michel THOMAS





Angélique, Serge, Didier… Treize citoyens, treize vies qu’ils ont un jour habillés d’un gilet jaune. Des agriculteurs, des retraités, des ouvriers… issus du groupe Facebook “Les gilets jaunes des Vallons de la Tour”. Samedi 12 janvier, ils ont rencontré la députée (LREM) Marjolaine Meynier-Millefert lors de sa permanence à Bourgoin-Jallieu. Pendant quatre heures, ils ont tous exposé leurs difficultés sur un petit air de “Je t’aime, moi non plus”.

« Le rythme de la loi n’est plus adapté à celui de la société »

Dans leurs différences, ils ont trouvé l’unité alors qu’en temps normal, ils ne se seraient peut-être jamais parlé. « Et vous vous êtes tous rencontrés où ? », questionne la députée. « Sur le rond-point », lance Didier. « On faisait le trottoir », plaisante un autre. Et Xavier Francisco, suppléant de la députée, d’ajouter : « Est-ce que ça rapporte de faire le trottoir ? ». « Justement, on est là pour voir ce qu’on peut en retirer », rétorque Didier.
Ce dernier a remis à Marjolaine Meynier-Millefert les résultats d’un sondage sur les revendications des Français liées au pouvoir d’achat, réalisé auprès de 640 personnes en deux semaines avant d’entamer : « Maintenant, chacun va faire état de son métier. »
Angélique, d’abord. Auto-entrepreneure depuis 6 ans, pour elle « ce statut n’est pas évident. C’est un non-sens de cotiser pour le chômage sans y avoir droit. »
Serge ensuite, agriculteur. « Je cultivais du tabac, j’ai dû arrêter car on a supprimé les aides européennes. Il a fallu rebondir, j’ai monté un gîte et j’élève des pigeons. Ça marchait bien jusqu’à cette année, avec le pouvoir d’achat qui baisse, je fais 70 % de vente en moins. »
Difficile de tous les citer. Pourtant, tour à tour, ils ont présenté leur situation et la députée leur a répondu. Souvent, le débat s’orientait sur la politique menée en France. « Je pense que vous serez surpris de voir ce qui a déjà été fait dans l’hémicycle. Mais le rythme de la loi n’est plus adapté à celui de la société. Une loi, il faut lui laisser le temps d’entrer en application mais avant, il va se passer 2 ou 3 ans », expliquait Marjolaine Meynier-Millefert. « Et pendant ce temps-là, les gens ils font quoi ? », interpellait Angélique. « Il y a des signaux d’alerte que le gouvernement ne voit pas ! », complétait Didier.
Quatre heures pendant lesquelles un dialogue franc s’est instauré entre ces gilets jaunes et la députée. Avec un souhait de sa part « de continuer à travailler ensemble mais sur des textes de loi. » Et l’attente des gilets jaunes de retrouver un peu d’espoir.

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