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jeudi 13 octobre 2016

Primaire de la droite : avantage à Alain Juppé

Primaire de la droite : avantage à Alain Juppé

Alain Juppé, candidat à la primaire à droite, anime son premier rassemblement de campagne à Strasbourg, le 13 septembre.
Alain Juppé, candidat à la primaire à droite, anime son premier rassemblement de campagne à Strasbourg, le 13 septembre. JEAN-CLAUDE COUTAUSSE / FRENCH-POLITICS POUR LE MONDE
Le premier débat entre les sept candidats à l’investiture présidentielle de la droite, jeudi soir, donnera une idée plus précise de la tournure de la campagne et de la capacité de Nicolas Sarkozy à reprendre la main face à Alain Juppé, à moins d’un mois et demi du premier tour. Mais le maire de Bordeaux part avec un avantage certain. Déjà soutenu de longue date par François Bayrou, il fait le plein des voix centristes, du Parti radical à l’UDI, ce qui pourrait lui permettre de consolider son avance, alors qu’il est déjà en tête des intentions de vote aux premier et deuxième tours de la primaire. Le Parti radical, plus vieux parti de France, a annoncé mercredi son soutien au maire de Bordeaux, qui prône le rassemblement de la droite et du centre depuis son entrée en campagne, en août 2014. « On fera campagne avec Alain », a affirmé le président du parti, Laurent Hénart, maire de Nancy, pour qui l’ancien premier ministre est le plus à même de « garantir l’alternance » et « de battre les extrémistes de droite comme de gauche ». Faisant le pari d’une primaire qui se joue au centre, contrairement à Nicolas Sarkozy qui mise sur un électorat plus à droite, l’ex-chef du gouvernement a tout intérêt à avoir le maximum de centristes à ses côtés, autant de relais susceptibles de mobiliser les électeurs en vue du scrutin des 20 et 27 novembre.
D’ici là, la primaire de ce soir verra s’affronter les sept candidats qui débattront sur TF1. Objectif : grappiller des points et se faire connaître pour les challengers, et ne pas trop en perdre pour Alain Juppé et Nicolas Sarkozy. Favori des sondages qui prédisent un duel face à Nicolas Sarkozy au second tour, le maire de Bordeaux a plutôt des coups à prendre. Au total, les candidats auront un gros quart d’heure pour s’exprimer, une minute pour répondre aux questions et 30 secondes pour répondre aux interpellations. Sous-entendus assassins et échanges acerbes ont fusé de toute part ces derniers jours, les uns invoquant à mots couverts les ennuis judiciaires de leurs rivaux, les autres accusant leurs concurrents de courtiser des électeurs étrangers aux valeurs de la droite et du centre. Dans cette ambiance délétère, Alain Juppé est plus que jamais le favori, fort d’enquêtes d’opinion qui lui prêtent désormais au deuxième tour une avance d’une vingtaine de points sur un Nicolas Sarkozy à la peine. Les deux débats suivants auront lieu les jeudis 3 et 17 novembre.

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