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lundi 24 octobre 2016

Editorial d’Informations Ouvrières n°423 et premières pages.....


Editorial d’Informations Ouvrières n°423

Et toujours la lutte de classe…


Et toujours la lutte de classe… 
Fabrice Rastoul membre du bureau national du POI
 La Deutsche Bank, principale banque allemande, est au bord de la faillite et risque d’entraîner par un effet de dominos la déroute d’une partie du système bancaire. La livre sterling, en deux minutes (pas plus), a connu, le 7 octobre, un krach éclair la ramenant à son niveau le plus bas depuis 1985… et ce par crainte des conséquences du Brexit. Deux manifestations parmi d’autres de la crise qui frappe le système capitaliste, lequel pour se survivre inocule un poison de plus en plus nocif à la classe ouvrière (destruction des droits, déplacement des populations, exploitation, destruction de la planète...). 
 Une crise qui devrait amener le personnel politique à réfléchir sur des solutions à même de nous sortir de cette impasse. Mais au lieu de ça, ce même personnel politique nous propose une primaire avec une variante droite ou gauche dont l’objectif est de désigner celui ou celle qui pourra postuler à la fonction ultime et devenir l’ordonnateur en chef des revendications du capital. 
 Et c’est cette compétition ultime, exacerbée par la crise du système qu’ils défendent unanimement, qui les amènent à dévoiler publiquement les revendications des donneurs d’ordres (privatisation massive des services publics, liquidation des régimes particuliers de retraite avec basculement immédiat des fonctionnaires au régime général, allongement de l’âge de la retraite, augmentation du temps de travail pour tous avec diminution, si possible, du salaire…). De mémoire de militant, jamais nous n’avions vu une telle course à l’échalote de la revendication patronale. 
 Cette primaire, c’est le côté sombre de la lutte de classe. 
 L’autre côté, c’est cette lutte de classe qui s’est centrée pendant sept mois sur le combat contre la liquidation du Code du travail, lutte de classe qui, même si elle n’a pas gagné, est ressortie plus unie et plus indépendante dans son combat. 
 Lutte de classe des travailleurs avec leurs organisations qui s’exprime maintenant de manière sectorielle, comme à Alstom, mais également, la semaine dernière, par la grève massive des postiers de Paris, la grève massive des salariés de la « Compagnie du Rhône », celle aussi massive dans une entreprise de la métallurgie à Angers et une autre dans une faculté de Toulouse… avec à chaque fois dans ces grèves des succès. Voilà le côté positif de la lutte de classe, des travailleurs qui luttent immédiatement pour leurs revendications avec leurs syndicats sans attendre la moindre solution des primaires et des élections qui suivront. 
 Ces luttes, c’est le côté limpide de la lutte de classe. 
 Et nul doute qu’à un moment donné ces luttes de classe des travailleurs se recentraliseront dans un choc nourri par la politique du gouvernement, actuel ou à venir, mais aussi et surtout par l’expérience acquise ces derniers mois. 
 C’est pour aider à cela que le conseil national fédéral du POI a soumis la proposition aux mille huit cents présents à la conférence du 4 juin d’organiser une nouvelle conférence nationale ouvrière au printemps 2017, constituée des délégués issus des comités de liaison et d’échanges. Et c’est dans cette dynamique que le bureau national vient de proposer la tenue d’assemblées ouvertes visant au renforcement des comités du POI. 
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