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mardi 13 septembre 2016

Nouvelle trêve fragile entrée en vigueur en Syrie

Nouvelle trêve fragile entrée en vigueur en Syrie

Dans les ruines d’Alep, le 11 septembre 2016.
Dans les ruines d’Alep, le 11 septembre 2016. AMEER ALHALBI / AFP
Un cessez-le-feu négocié par Washington et Moscou est entré en vigueur lundi soir en Syrie, deuxième tentative depuis le début de l’année pour les Américains et les Russes de mettre fin à cinq années de bain de sang. L’armée syrienne a annoncé la trêve à 19 heures, heure locale (18 heures, heure de Paris), au moment de son entrée en vigueur, disant que le« régime de calme », d’une durée de sept jours, s’appliquerait à l’ensemble de la Syrie. Elle se réserve le droit de riposter sous toute forme possible face à une violation émanant des « groupes armés ». Cette trêve est le fruit d’un accord conclu samedi entre les Etats-Unis et la Russie. Les groupes djihadistes Etat islamique et Djabhat Fateh Al-Cham, l’ex-Front Al-Nosra anciennement lié à Al-Qaida, sont exclus du cessez-le-feu. Les autres groupes rebelles en lutte pour renverser le président Bachar Al-Assad ont décidé de respecter la trêve, tout en exprimant de profondes réserves envers l’accord, a expliqué Zakaria Malahifdji, du groupe insurgé Fastakim, basé dans Alep. Selon des belligérants des deux camps, le calme prévalait durant ces premières heures de trêve.
Le ministère des affaires étrangères russe a déclaré que l’acheminement d’une aide humanitaire aux habitants de la ville assiégée d’Alep commencerait sans attendre. Le secrétaire d’Etat américain John Kerry déclarait que les premières informations en provenance de Syrie traduisaient une décrue des violences depuis le cessez-le-feu. « Nous pensons que la seule solution réaliste et possible au conflit est au bout du compte une solution politique », a martelé M. Kerry en jugeant qu’il était« trop tôt pour tirer des conclusions » sur la trêve. Il a estimé qu’il y aurait sans aucun doute des cas de violations « ici et là ». Des incidents ont d’ailleurs été signalés au cours de la nuit. « J’exhorte toutes les parties à la soutenir [la solution politique] parce que cela peut être la dernière chance que l’on ait de sauver une Syrie unie », a plaidé le chef de la diplomatie américaine.

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